Coup de cœur pour Jeanne Added Feu ! Chatterton…Résurrection attendue. Dans la région, le jeudi des foires était traditionnellement réservé aux dames. Jeanne Added n’a pas fait mentir l’adage. Elle arrive en tête des coups de cœur
C’est au Palais d’Auron que s’est imposé –une fois de plus– l’événement, Ibrahim Maalouf ayant la veille légèrement déçu certains fans du trompettiste (trop de parlotte, trop de cuivres, pas assez de fondamentaux de ce virtuose).
Feu ! Chatertton était veillé comme le lait sur le gaz allumé par Edith de Paimpol qui l’avait élu découverte d’il y a deux ans au Printemps. Ben le chatterton n’a pas tenu et le feu est proche de la cendre : « C’est bien rodé, j’ai eu plaisir à les revoir, le show est impeccable mais…Mais faut qu’il passe la seconde ».
Marie de Loguivy n’a pas détesté « le rock dandy du chanteur qui lui a fait penser à Higelin des débuts » ni les « deux guitaristes bondissants ». Est-ce suffisant ? Allez les gars, redonnez de la voile !
En revanche, Patrick Watson ne les a pas fait planer : « On croit que ça va décoller et puis ça retombe dans les pâquerettes. C’est du Pink Floyd, du Led Zepplin réchauffés » tonnent les deux bretonnes comme les canons de Navaronne. Descendu également en flamme feu Watson par Lucie qui l’a trouvé tout bonnement « soporifique ». Décidément ce Chatterton a besoin d’un bon scotch…
Une petite déjà grande
Rover a trouvé meilleur grâce à leurs yeux. Marie a été particulièrement été séduite par « l’amplitude de tessiture vocale » de l’armoire à glace au bel organe.
Unanimité pour Jeanne Added qui reçoit pour son énergie, sa voix, sa générosité, les félicitations du jury. « Son punch fait que cette petite a tout d’une grande » a noté Chantal résumant ainsi l’avis général. Lucie a apprécié « cette petite boule d’énergie hypnotisante », tout en déplorant le son… Critique d’ailleurs récurrente.
Rover
Non loin, le W (rempli à demi) ne manquait pas de son (de bruits ?) où Wald attendu par une cohorte d’ados en hypnose a vite fait monter l’adrénaline devant une forêt de bras qui allaient continuer à s’agiter sous les tornades de Georgio, Bigflo & Oli pour finir par se consumer avec Nekfeu.
A l’Audotrium (l’Audo comme dirait Philippe), la Grande Sophie n’était pas revenu de sa (remarquable et remarquée) reprise du « Pars » d’Higelin de la veille… A croire qu’elle y avait laissé toute son énergie. A noter pour ceux qui ont quelques minutes entre deux concerts une exposition à l’accueil public une exposition qui vaut le détour. Ca s’appelle « Un air de Liberté » et en ces temps, ça peut rafraîchir…
P.M.
L’œil de Phil
Je voudrais revenir sur Allen Stone. Look hippie, casquette, grosse chemise à carreaux et jean’s destroy, mercredi soir, c’était guitare électrique et ambiance folk-rock dans un audito pas trop rempli. Dommage.
Flanqué de deux guitaristes cabotins, d’un guitariste, d’un bassiste introverti au look punk à la grosse mèche rebelle, un batteur au T-shirt Batman (la musculature pareille !) Allen Stone a fait un concert plus que sympa, modulant et posant sa belle voix sur des accords blues-rock en ouverture de cette soirée américaine.
Quant à Patrick Watson… qui était au Palais d’Auron, bienvenue sur sa planète. Voix de tête en écho à celle de la choriste, Patrick Watson a joué ses compositions aux arrangements électro-baroques dans le fracas de dissonances apocalyptiques ou de respirations planantes comme il les aime (et nous aussi). Lové dans un décors travaillé –boas rouges, fumigènes, lumière cosie ou électrique, Patrick Watson a proposé ses morceaux arrangés pour la scène de façon magistrale. Dommage que les basses, très fortes, en provenance du W se soient invitées pour ce concert, dont le format, trop court, ne lui a pas laissé le temps pour installer l’univers onirique de Adventures In Your Own Backyard. Frustration !!
Philippe Cluzel
