Il peut habiter en Russie, en Belgique ou ailleurs Gérard Depardieu reste un petit gars du Berry. Il a beau traîner ses guêtres aux quatre coins de la planète cette terre colle à ses semelles. Il y a peu dans une interview, il déclarait « quand je passe aujourd’hui, par le Berry, tout me semble petit, les prés, les gens, les portes. Tout me semble enfermé », mais,lorsque le réalisateur Thomas Sorriaux lui a proposé un rôle dans « La dream Team », championne cadette de Berry, il a sauté sur l’occasion. Il s’est coulé dans l’ambiance avec délice Cela se voit et se sent.
En patriarche chef d’exploitation et de famille, défenseur des valeurs de son terroir et mentor de l’équipe de foot locale, on fait plus qu’y croire on y est. « Le foot. J’étais gardien de but » disait dans le même interview que ci-dessus notre Gégé de Châteauroux, « quand les joueurs adverses arrivaient devant moi, je beuglais tellement qu’ils prenaient peur et s’enfuyaient. La première fois que j’ai vu la mer, c’était avec l’équipe de foot de Châteauroux ». Il n’a rien oublié, rien et dans le film il met tout, les souvenirs, l’ambiance, les attitudes, les mots, le phrasé, la colère et la douceur. Le Berry et son quotidien, toutes générations mêlées, chacune avec son éducation, ses règles, ses travers et son enthousiasme déploie ses charmes.
Dommage, le film n’a pas été tourné en Berry mais en Ile-de-France. « Les régions ne subventionnent plus, elles n’ont plus les moyens, alors on fait au plus près au moins cher » dit le réalisateur. N’empêche, le Berry est bien là et « La dream team » en salle mercredi mérite qu’on consacre une soirée ou une après-midi à s’enthousiasmer devant en famille.C’est frais, c’est gai et pour tout public. Le scénario ? On ne va pas le dévoiler. C’est l’histoire d’un star du foot (Medi Sadoun) que la gloire a perverti et boursouflé et qui, contraint et forcé, fait un retour aux sources. Ah ! La bonne influence du Berry ! Inestimable !
F.C.