A l’origine, la baisse de la subvention de la ville d’Orléans au Relais orléanais devait faire l’objet d’une délibération lundi soir en conseil municipal. Au final, ce sera pour le mois prochain sans doute. Pour autant, l’association Oser Orléans (Solidaire écologiste et républicain) a maintenu vendredi le pique-nique organisé devant la mairie d’Orléans et la fenêtre du bureau du premier magistrat où une grande table avait été dressée.
Vendredi devant la mairie d’Orléans.
Objectif selon Philippe Rabier l’animateur de cette association, “on espère que Serge Grouard reviendra sur ses paroles”. Le maire d’Orléans, convalescent après l’opération qu’il vient de subir, avait en effet laissé entendre après l’annonce de la baisse de la subvention de 18% que, de “plus en plus d’étrangers en situation irrégulière étaient pris en charge par le Relais orléanais”, ce qui avait déclenché des cris d’orfraie de l’opposition. Le Front de gauche a même estimé que Serge Grouard “courait derrière le Front national” avec ce genre de propos. Serge Grouard s’était déjà distingué en nommant dans son équipe un conseiller municipal délégué, à “l’immigration clandestine” rectifiée “illégale”, qu’on n’a d’ailleurs pas entendu sur ce thème du Relais.
Philippe Rabier explique le pourquoi de cette manifestation.
“Nous voulons montrer qu’Orléans est une ville accueillante où l’on a le sens du partage…Le Relais orléanais n’a pas à sélectionner les gens dans le besoin” expliquait Philippe Rabier à propos de cette “installation” sur les pavés de la place de l’Etape balayée par un vent frisquet. Sans doute pour ne pas mettre de l’huile sur le feu, les représentants du Relais Orléanais n’ont pas participé à cette manifestation pacifique et alimentaire, en revanche des associations et des individuels se sont associées à ce mouvement. Deux élus ont aussi affiché leur soutien actif, la députée PS du Loiret Valérie Corre et le conseiller départemental (EELV), Thierry Soler.