Chaque année c’est pareil, le Front national à Paris phagocyte et récupère la fête de Jeanne d’Arc. D’ordinaire, le parti d’extrême droite se “contentait” le 1er mai d’un défilé de ses troupes, plutôt les grognards, et d’un discours rance du père (et) ou de la fille sur le thème du repli national et sur le danger des “puissances de l’étranger”.
Cette fois c’est le pompon. Sur fond et sur front johannique, le FN a enflammé la sphère médiatique vendredi, laquelle n’a pas grand chose à se mettre sous la caméra, avec ses grandguignolades familiales. Pire, les Femen se sont invitées au “sein” des festivités jeannedarquesques et ont provoqué les caciques du FN, au nez et à la barbe (sir l’on peut dire), de l’héroïne place des Pyramides, en exhibant les leurs.
Comment voulez-vous qu’Orléans, qui veut à tout prix “rayonner” dans le monde entier, que ce soit à travers ses concours de Miss France ou de ses marseillaises entonnées à l’Assemblée par son maire, puissent rivaliser avec ces pantalonnades adulées par les caméras?
Stéphane Bern avait fait le job l’an passé, mais Audrey Pulvar, l’invité 20015, à moins qu’elle ne fende l’armure et ne défile rue Jeanne d’Arc au bras de son “ex”, Arnaud Montebourg, aura du mal à damner le pion à Paris et à faire le buzz. Seule solution, qu’une féministe locale joue les Femen et se précipite poitrine au vent lors de la remise de l’épée devant la cathédrale et les autorités réunies.
Or, lorsqu’on entend le mot féministe à Orléans, les médias convoquent immédiatement Dominique Tripet, l'(ex)* présidente du Planning. Ne reste plus à Serge Grouard qui sait parfois flatter les communistes lors des conseils municipaux et qui n’a rien d’un petit saint en matière politique, qu’à jouer de son charme pour convaincre Dominique Tripet de déclarer sa… flamme à la cause johannique.
Ch.B
-Mis à jour le 2/05/15