L’association des Amis de Roger Toulouse organise une présentation en avant-première publique et gratuite du film consacré à Roger TOULOUSE : “L’Ombre et l’Image. Éléments pour un portrait de Roger TOULOUSE (1918-1994).”
Cette projection aura lieu en présence du réalisateur, , et de deux grands témoins intervenant dans le film, Anne-Marie ROYER-PANTIN et Marc BACONNET.
Dimanche 7 décembre 2014, à 16h00
Auditorium du musée des Beaux-Arts d’Orléans rue Fernand Rabier Orléans
Ce documentaire d’environ 40 minutes est le fruit d’un travail initié il y a deux ans. Sa réalisation a été autofinancée par l’association “Les Amis de Roger TOULOUSE” à hauteur de 17.500 €, avec le soutien précieux des Amis des Musées d’Orléans et la contribution généreuse des adhérents et sympathisants de l’association. Il donnera lieu à une diffusion en DVD aux alentours du printemps prochain, dès que le financement sera assuré.
A partir de ce premier court-métrage, un prolongement ultérieur vers un format au standard télévision de 52 minutes est d’ores et déjà envisagé en coproduction avec une société parisienne, sous réserve que ce projet puisse trouver un débouché commercial.
Extraits de la note d’intention du réalisateur
[…] Les matériaux pour la fabrication de ce portrait
L’évolution humaine
« Loin de nous l’idée de faire de ce projet l’équivalent cinématographique d’un catalogue ou d’une biographie illustrée. Ce film sera plutôt un voyage dans l’univers plastique et mental de Roger Toulouse, une sorte d’enquête visuelle et sonore prenant pour objet non seulement ses œuvres peintes, sculptées et dessinées, mais encore les traces et les archives de sa vie passée.
Tandis que nous explorerons les lieux où Roger Toulouse a vécu et qui l’on inspiré, la voix d’un narrateur – Bernard Bloch, acteur et metteur en scène – lira de nombreux textes (écrits, poèmes, fragments de ses correspondances…) manifestant la pensée de l’artiste. Car Roger Toulouse est également l’auteur d’une œuvre littéraire que le film ne peut pas ignorer ; l’écriture, la méditation, la poésie, la littérature forment la matrice de son œuvre graphique et picturale ; le mot et l’image, dans son œuvre, ne s’excluent pas l’un et l’autre, mais font partie d’un processus de création pour ainsi dire transversal. En témoigne la collaboration fraternelle de cet artiste avec les poètes de l’Ecole de Rochefort dont il illustra la majorité des recueils.
De manière plus prosaïque, les correspondances de Roger Toulouse avec ses proches, ses galeristes et ses amis du Groupe de Rochefort constituent un précieux matériau documentaire : l’artiste y exprime ses sentiments et ses pensées, sur l’art en particulier, sur la vie en général. En utilisant les propres écrits de Roger Toulouse, nous désirons donner à ce film une dimension quasi-autobiographique.
La mise en scène et le montage cinématographique des œuvres, ainsi que des écrits littéraires et prosaïques de Roger Toulouse permettront de reconstituer la trame de sa vie et de rester fidèle à sa pensée artistique.
Par ailleurs, la parole de différents témoins de l’œuvre et de l’homme (Pierre Garnier, Anne-Marie Royer-Pantin, Marc Baconnet) recueillie à travers une série d’entretiens filmés, donnera au spectateur la possibilité de saisir combien l’œuvre et la mémoire de Roger Toulouse sont bel et bien vivantes. Les témoignages de ses admirateurs les plus fervents, mais aussi de ses proches amis et collaborateurs, montreront combien les créations de ce plasticien, vingt ans après sa mort, restent d’une remarquable actualité. Les spectateurs pourront ainsi découvrir une œuvre forte, susceptible de féconder l’esprit de celles et ceux qui, sensibles à l’ art de Roger Toulouse, se plaisent à méditer devant les images que ce peintre orléanais a passé sa vie à fabriquer. »
[…]Les lieux : de l’atelier du peintre aux paysages du Loiret
« Roger Toulouse, à l’exception de quelques brefs séjours dans la capitale, est resté fidèle à son territoire natal, le Loiret, berceau de son inspiration créatrice. La ville d’Orléans sera pour ainsi dire un des personnages de ce documentaire et je m’emploierai à filmer les lieux où Toulouse a vécu et créé tout au long de sa vie.
Bien sûr, Roger Toulouse est un peintre de l’imaginaire, qui a toujours repoussé les canons du naturalisme. Dans sa correspondance avec Max Jacob, il exprime son rejet de la peinture d’après nature, préférant puiser son inspiration au-dedans de lui-même. Il me semble néanmoins nécessaire de filmer la Loire, les quais, la ville et ses paysages alentours, d’inscrire dans le film cette présence vivifiante de la ville, ce décor naturel et urbain qui entoure la demeure du peintre et qu’il n’a jamais souhaité quitter.
Dans chacune de ces vues, je souhaite que l’on retrouve certains motifs propres à la peinture de Toulouse, telle la confrontation de la Nature et de la Culture (le monde moderne, urbain, industriel).
La composition et le traitement de la lumière dans l’ensemble de ces paysages seront inspirés des tableaux de Roger Toulouse.
Enfin, je pense utiliser de nombreuses vues montrant Orléans depuis l’intérieur d’une maison ou d’un appartement, à travers une fenêtre, afin de rendre à l’écran cette tension entre le dedans et le dehors, l’intérieur et l’extérieur, qui caractérise l’œuvre et la personnalité de Roger Toulouse. »
[…]