Naissance d’une nation, le Kurdistan irakien enfin libéré après des décennies d’oppression, construit ses nouvelles institutions:école, police, justice, et le film débute avec une parodie douteuse de pendaison d’un condamné pour lequel on a oublié de fournir la corde… Le réalisateur nous donne à voir sur ce ton d’humour décalé, toujours à la limite de la caricature du western, les convulsions d’une société écartelée entre l’archaïsme machiste et l’aspiration démocratique portée par les combattants issus de la résistance à l’occupant irakien.
Il faut dire que les paysages de ces confins du Kurdistan à la frontière avec la Turquie offrent un décor de choix à cette histoire de justicier, cow-boy aux yeux clairs chargé de faire respecter la loi, et à son idylle avec la belle institutrice, elle aussi combattante contre l’obscurantisme, poursuivie par ses frères soucieux de son honneur. Alors même si la caricature est un peu facile et le scénario bien léger, on ne reste pas indifférent devant cette lutte manichéenne contre les forces du mal et autres trafiquants sans scrupule qui ne connaissent que la loi des armes, dans un pays méconnu et oublié des médias.
Gérard Poitou
“My sweet peper land” un film de Hiner Saleem 1h 34
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