Les écrivains de la région en première ligne pour célébrer la Grande guerre

Le tourisme de mémoire est en exergue depuis 2014 et jusqu’à l’armistice de 2018 dont nous avons célébré le centenaire. Loin du théâtre des opérations, le Centre et le Val de Loire, plus connus par la Renaissance et par ses châteaux, ont pourtant souffert dans leur chair celle de leurs ancêtres, de la Grande guerre. Les monuments aux morts qui rythment, comme ailleurs, ses cœurs de villages, illustrent les sacrifices de ses enfants. Trois écrivains régionaux peuvent être aussi convoqués pour commémorer cette guerre, tant ils ont marqué cette époque tragique, soit parce qu’ils sont tombés au champ d’honneur autour de Verdun, soit parce qu’ils ont trempé leur plume talentueuse dans des récits de cette tragédie. (Article déjà publié en 2014).

Charles Péguy, l’Orléanais, Alain Fournier le Berrichon, Maurice Genevoix le Ligérien, qui va rentrer au Panthéon, tous les trois ont fait l’objet depuis 2014 et de tous temps, d’une ou plusieurs étapes sur les chemins de ce tourisme de mémoire que les Français et nos visiteurs étrangers aiment pratiquer. Des prétextes historiques à découvrir les beautés de notre région à travers les épisodes de cette Grande guerre et qui ont donné lieu à des expositions, des rencontres, des conférences, des projections, des randonnées…

Charles Péguy fauché en 1914
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Engagé, socialiste, dissident, Dreyfusard, converti au christianisme mais marginal dans l’église, poète chantre de Jeanne d’Arc la patriote, Charles Péguy fut fauché à 41 ans d’une balle au front, en septembre 1914, près de Villeroy. Au fil de la Vallée de Chevreuse, puis des longues plaines beauceronnes, longeant des fermes comme des villages cossus, le « Chemin Charles Péguy », balisé des Yvelines à l’Eure-et-Loir retrace ce pèlerinage Paris-Chartres que Péguy fit en 1912 et 1913 et qui se termine en apothéose au pied des flèches de la cathédrale de Chartres, plantées sur la mer des blés. De ces trois écrivains marqués par la Grande guerre, Maurice Genevoix fut le seul rescapé de la “boucherie” européenne. Sous –lieutenant, Il y fut grièvement blessé aux Eparges en avril 1915 et écrivit l’un de ses chefs d’œuvre, « ceux de 14 », en cinq volumes, entre 1916 et 1923. Considérée comme une des plus grandes œuvres de guerre, ces récits dont certains furent édulcorés à l’époque par la censure, décrivent les épisodes de Verdun avec précision et une rigoureuse exactitude.

Le Centre Charles Péguy à Orléans, ville où il est né et à fait ses études secondaires. (cl ville d’Orléans

C’est tout au sud de la région Centre, aux lisières du Limousin, à Epineuil-le-Fleuriel (Cher) que le visiteur peut encore replonger dans l’univers d’Alain Fournier, écrivain prometteur, qui n’eut le temps d’écrire que le Grand Meaulnes avant d’être fauché par la mitraille, tué à 28 ans dans le bois de Saint-Rémy-la-Calonne, au sud-est de Verdun. Ses restes et ceux de ses compagnons, décimés par les Allemands, ne furent retrouvés qu’en 1991. Revisiter la Grande guerre par les ouvrages et les vies de ses plus grands écrivains envoyés en première ligne, la région Centre se met en ordre de bataille pour célébrer le centenaire de 14-18.

Alain-Fournier et Charles Péguy, deux amis, tombés en septembre 1914. Entre Alain-Fournier et Charles Péguy, la très vive et profonde amitié quasi fraternelle est née grâce à Jacques Rivière, beau-frère de Fournier et futur directeur de la Nouvelle Revue Française, au printemps 1910. C’est Rivière qui fait connaître l’œuvre de Péguy à Fournier alors jeune journaliste littéraire.
Les deux beaux frères signent chaque fois de leurs deux noms les cartes postales adressées à Charles Péguy. Péguy gère La Quinzaine Littéraire, Fournier amorce sa carrière de
chroniqueur littéraire. Elle lui permettra de lier une autre amitié aussi sincère avec Marguerite Audoux, l’ancienne bergère de Sologne, qui vient de publier Marie-Claire, roman dont l’exemple va éclairer Le Grand Meaulnes et qui paraîtra à la fin de 1913. Péguy est un « moine littéraire » quadragénaire lorsque la déclaration de guerre éclate en septembre 1914. Un an plutôt il a écrit dans Eve : « Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles » Fournier, qui est déjà sur le front fin août 1914, rappellera dans une lettre à sa famille : « Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre ; Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés ! ».

L’amitié Péguy-Fournier

L’un et l’autre ont été lucides et surtout pas dupes de se qui ce préparait. Mais en ces derniers mois précédant la guerre, ils ont d’autres chats à fouetter. Péguy se vend mal mais possède la foi chevillée au corps jusqu’à inviter ses amis à l’accompagner dans un pèlerinage à Chartres pour remercier le ciel de la guérison de son fils. Il le fera essentiellement seul…
Parmi ces fameux amis, Alain-Fournier bien sûr et Claude Casimir-Perier, fils de l’ancien Président de la République. En 1912, il quitte la rédaction de Paris-Journal et devient le secrétaire de Claude Casimir Perier avant d’entamer avec la femme de ce dernier, la célèbre actrice « Madame Simone », de son vrai nom Pauline Benda, une liaison passionnée.

Un témoignage écrit affirme qu’Alain-Fournier a été vu « bras dessus bras dessous » dans Epineuil-le-Fleuriel (Cher) avec une jeune femme coiffée d’un chapeau de paille qui serait « un canotier ». Mme Simone dans ses « mémoires » évoque cette visite qui a été contestée par Isabelle Rivière, soeur d’Alain-Fournier et ennemie jurée de Mme Simone. Selon la comédienne, Fournier aurait dans le petit cimetière du village parlé de leurs repos éternels, ici, côte à côte…
Péguy en lieutenant, un chic type. En 1913, Péguy et Fournier sont apparemment davantage préoccupés par l’avenir littéraire de leurs œuvres que des bisbilles entre nations qui ont envie d’en découdre. Mais ils sont aussi l’un et l’autre, officiers et régulièrement en manœuvre (Fournier achève la dernière en avril 1913). Ils refuseront de même, des postes qui leur auraient permis d’être moins exposés : Fournier d’être nommé interprète, Péguy, compte tenu de son âge (41 ans en 1914) de ne pas être envoyé sur le front.
Sur Péguy à la guerre, reste un ouvrage oublié, signé Victor Boudon « un blessé de l’Ourcq ».
Ca commence sur le quai de départ de la gare de Bel-Air Raccordement, le 4 août 1914 où le lieutenant Péguy « fait la police » et où un mobilisé qu’il vient de calmer lui lance que pour un lieutenant c’est « un chic type ». Ca se termine le samedi 5 septembre suivant, « devant le village de Monthyon, à 7 km a.u nord-ouest de Meaux ». Le même témoin rapporte : « Péguy est toujours debout, malgré nos cris de « Couchez-vous ! » glorieux fou dans sa bravoure.

“Tirez, tirez nom de Dieu !”

La plupart d’entre nous n’ont plus leur sac, qu’ils ont perdu à Ravenel, et le sac à ce moment est un abri précieux et efficace et la voix du lieutenant crie toujours avec une énergie rageuse : « Tirez, tirez nom de Dieu ! » (…) Et il se dresse, comme un défi à la mitraille, semblant appeler cette mort qu’il glorifiait dans ses vers. Au même instant, une balle meurtrière brise ce front noble. Il est tombé, sur le côté, sans un cri, dans une plainte sourde (…) ». Le corps de Fournier dans une fosse commune. Dix-sept jours plus tard, du côté de la « tranchée de Calonne » (Meuse), le sergent Bacqué, placé sous les ordres du lieutenant Henri Alban Fournier (Alain Fournier est un pseudo), participe à l’accrochage : « L’ennemi est à quarante mètres. Nous nous arrêtons. Je vois le lieutenant Fournier, le capitaine de Grammont, tirer des coups de revolver sur les casques à pointe. Notre ligne ouvre un feu nourri. On tire, on tire…(…) Je n’entends plus les coups de revolver que tirait à trois mètres de moi le lieutenant Fournier ; je cherche mon chef ; il gît à terre sans bouger ». Le 8 décembre 1914, le lieutenant Allemand Egon Nicolay témoigne en évoquant au chevet de Fournier : « L’officier français blessé après l’attaque (…) me pria d’écrire à une parente, belle-soeur ou belle-mère, autant qu’il m’en souvienne, du nom de Perier à Paris et de l’informer qu’il était grièvement blessé.

En même temps, il me fit observer qu’il était parent de l’ancien Président de la République Française, Casimir-Perier ». Le corps du lieutenant Fournier et de 21 de ses compagnons d’arme fut retrouvé dans une fosse commune en mai 1991.

Où peut-on marcher aujourd’hui dans les traces de Péguy ? Rue du faubourg Bourgogne à Orléans et chez ses ancêtres vignerons de Saint-Jean-de-Braye, Mardié, Chécy, non loin de là. On peut également admirer points de vue sur la cathédrale de Chartres à la façon « péguysienne – Présentation de Notre Dame à la Beauce», depuis la vallée de l’Eure ou depuis la route de Paris. Et bien sûr au Centre Charles Péguy à Orléans (lire par ailleurs).

Maurice Genevoix le ligérien rescapé

La vie et l’oeuvre de Maurice Genevoix ont été imprégnées par la Loire. C’est au bord du fleuve royal, en amont d’Orléans, qu’il écrivit la plupart de ses ouvrages. Après une « jeunesse dorée » à Châteauneufsur- Loire où la promenade en bord de fleuve porte désormais son nom, sur les sentiers dans le grand parc du château et sur les marches du port marinier, il devient pensionnaire au lycée Pothier à Orléans. A son grand désespoir ! Arrive le 2 août 1914, comme l’a raconté sa fille Sylvie Genevoix, l’ordre de mobilisation générale. « Avant de quitter son pays et les siens, son dernier acte d’homme libre sera de monter au clocher de Châteauneuf et d’un seul regard de faire provision de ce qu’il aime, sur des kilomètres à la ronde, des images du Val, des clochers alentours, des champs de blé mûr délimités par des haies vertes…Ces images ne le quitteront plus,c’est à elles qu’il repensera au plus profond de l’horreur des combats ».

En décembre 1915, ses carnets de guerre rassemblent des notes griffonnées qui sont des ordres de bataille, instructions diverses, listes des secteurs. Les premiers chapitres de « Sous Verdun » sont esquissés sur le front lors des séquences de repos. Après qu’il ait été grièvement blessé, entre 1916 et 1923, il couche sur le papier ses souvenirs de combat, avec un rare talent servi par une mémoire sensorielle hors du commun. « Ceux de 14 » en cinq volumes (parus chez Flammarion), est un document précieux sur la vie des poilus.

Pour Genevoix au Panthéon

Une association, « Je me souviens de ceux de 14 », a longtemps milité pour l’entrée des cendres de Maurice Genevoix au Panthéon.  Elle a aujourd’hui réussi. Elle plaidait  en ces termes : « C’est Maurice Genevoix que les anciens de Verdun avaient porté à leur tête pour que soit créé à Douaumont le Mémorial où ils déposeraient leurs pauvres et glorieux souvenirs, et ceux des morts. C’est à Maurice Genevoix que le Général de Gaulle avait demandé de clore les cérémonies du cinquantenaire, devant le monument des Fantômes, à la butte de Chaumont, le 18 juillet 1968. C’est dans Maurice Genevoix, dans Ceux de 14, constamment réédité, que des lecteurs de tous âges continuent d’approcher au plus près de ce que fut la détresse et la grandeur des combattants. Car c’est par ce livre que dans notre langue est conservée vivante, vraie et fraternelle, la voix d’un homme dans la Grande Guerre, et dans celle-ci, la voix de tous les autres. Pour ces raisons, et celles que découvriront les générations suivantes dans l’inépuisable chef d’œuvre qu’est « Ceux de 14 », nous proposons que le 11 novembre 2014 les cendres de Maurice Genevoix soient transférées au Panthéon. »

P.M et CH.B

Pratique : les lieux de mémoire (des deux guerres)

Centre Charles Péguy à Orléans – 11 rue du Tabour – 45000 Orléans – téléphone : 02 38 53 20 23 –
http://www.orleans-metropole.fr/334/le-centre-charles-peguy.htm
Installé dans un hôtel surnommé « maison d’Agnès Sorel », le centre Charles Péguy abrite une collection patrimoniale unique des oeuvres de l’écrivain, 320 manuscrits, 1 200 lettres autographes et 7 000 lettres et des correspondants des Cahiers de la quinzaine de ses illustres contemporains (Zola, Bergson, Clémenceau). En septembre 2014, sera dévoilée une exposition « in mémoriam » qui montrera les fiches de tous les militaires natifs d’Orléans et morts durant la grande guerre. Le chemin de Charles Péguy vers Chartres Deux fois, l’écrivain renoua avec cette tradition multiséculaire (au IX ème siècle) du pèlerinage Paris-Chartres aux étés 1912 et 1913. C’est après le premier qu’il écrivit le célèbre poème « Présentation de la Beauce à Notre-Dame-de-Chartres»:

…« Un homme de chez nous, de la glèbe féconde
A fait jaillir ici d’un seul enlèvement,
Et d’une seule source et d’un seul portement,
Vers votre assomption la flèche unique au monde.
Tour de David voici votre tour beauceronne.
C’est l’épi le plus dur qui soit jamais monté
Vers un ciel de clémence et de sérénité,
Et le plus beau fleuron dedans votre couronne. »…

De nos jours, il est possible d’emprunter le « chemin Charles Péguy » par des sentiers déjà balisés par la Fédération Française de Randonnée Pédestre. Ils passent, depuis Paris, par l’Essonne, les Yvelines et l’Eure-et-Loir. L’itinéraire de Péguy depuis Orsay n’est pas en ligne droite, il fait un détour par Dourdan. Réputé morne et plat, ce Chemin qui de nos jours coupe autoroute, ligne TGV et autres aérodromes, réserve des surprises au détour d’un village tapi autour de ses grosses fermes, d’une mare, d’églises qui présentent des atours bien plus pimpants qu’à l’époque de Péguy.
http://www.visorando.com/randonnee-itineraire-historique-charles-peguy-1912/

Ecole du Grand Meaulnes à Epineuil- le- Fleuriel (Cher) – Place de la mairie – téléphone : 02 48 63 04 82 http://www.legrandmeaulnes.com/Index-New.php

C’est dans cette école d’un petit village berrichon, dont le père d’Alain Fournier était l’instituteur, qui lui inspira aux deux tiers le Grand Meaulnes. Depuis 1994, après que les derniers élèves eurent quittés l’école que les deux classes ont été reconstituées fidèlement. Cartes de géographie de l’époque, tableau noir, une cour avec préau, au grenier où sont exposés plusieurs éditions originales du roman et des copies de brouillons.

– Maurice Genevoix : Les Vernelles à Saint-Denis-de-l’Hôtel
Non loin de Châteauneuf-sur-Loire, Maurice Genevoix s’était acheté cette vigneronne, typiquement ligérienne, avec les droits de Raboliot, son chef d’oeuvre solognot. Cette maison, avec son bureau qui dominait le fleuve, devint son port d’attache. Désormais elle se visite sur rendez-vous. Les collections de l’exposition permanente du musée Maurice Genevoix à Saint-Denis-de-l’Hôtel viennent d’être transférées au centre culturel de la même commune.
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Le musée de la marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire – 1 Place Aristide Briand – 45110 Châteauneuf-sur-Loire – téléphone : 02 38 46 84 46 www.chateauneuf-sur-loire.com

Très en vogue depuis qu’Orléans lui consacre un festival tous les deux ans, la marine de Loire, ses us, ses coutumes, ses bateaux, son accastillage, ses mariniers, a son musée à Châteauneuf-sur-Loire. La figure de Maurice Genevoix, né bien en amont à Decize (Nièvre) mais qui a vécu toute sa vie en ces rives, y est aussi évoquée.

Un livre : Bernard Maris, « L’homme dans la guerre. Maurice Genevoix face à Ernst Jünger ».
Deux adversaires sur le front, aux Eparges, deux oeuvres confrontées, Genevoix guerrier lucide droit dans ses bottes et en face Jünger, un dandy exalté. (Chez Grasset)

-Le château de Chenonceau – 37150 Chenonceaux – téléphone : 02 47 23 90 07 – www.chenonceau.com
Durant la guerre de 14-18, le château de Chenonceau et plus particulièrement sa grande galerie sur le Cher, qui maintenant accueille des expositions, abrite un hôpital militaire. Près de deux cents lits y furent installés ainsi qu’une salle d’opération qui fonctionnera jusqu’en décembre 1918.

Le Cercil – 45 rue du Bourdon-Blanc à Orléans – téléphone : 02 38 42 03 91 – www.cercil.fr
Pithiviers et Beaune-la-Rolande, Jargeau, l’anti-chambre des camps de la mort. C’est aussi le mémorial des enfants du Vel d’Hiv. Ici est conservée la mémoire de ces camps du Loiret où furent parqués des milliers de juifs, dont les enfants du Vel d’Hiv, atrocement séparés de leurs mères, mais aussi des tsiganes et des prostituées (Jargeau). Administrés par les autorités françaises haut-fonctionnaires zélés, douaniers et gendarmes, ces camps sont reconstitués au Cercil (Centre d’études et de recherche sur les camps d’internement du Loiret) à Orléans dans un ancien hôtel particulier.

La Taye – St Georges sur Eure : stèle Jean Moulin, et cabanon où il fut torturé et emprisonné.
« Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège… avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi » nous sommes en 1964, le célèbre discours, monument de rhétorique d’André Malraux, pour l’entrée au Panthéon des cendres supposées de Jean Moulin. Tout avait commencé à Chartres à la préfecture d’Eure-et-Loir où il est nommé en 1939 et où une plaque rappelle aujourd’hui, qu’ici Jean Moulin, haut fonctionnaire, a livré son premier combat contre l’occupant Nazi. En juin 1940 il est arrêté à Chartres par les Allemands pour avoir refusé d’accuser des tirailleurs sénégalais d’atrocités commises à Saint Georges-sur-Eure. Jeté derrière les barreaux, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un morceau de verre. Dans son journal « Premier combat» préfacé par de Gaulle à la Libération, le héros de la France libre, racontera sa résistance contre les nazis à Chartres.

A proximité de Chartres, l’ancien camp de prisonniers du Coudray fut le lieu d’une expérience fondatrice qui a préfiguré la réconciliation franco-allemande : le Séminaire des barbelés, une université de théologie dirigée par un homme d’exception, Franz Stock. Deux hommes, deux chemins de résistance…

– Le Coudray – Séminaire des Barbelés – 36 rue des Bellangères – 28630 Le Coudray
Téléphone : 06 15 17 52 14 – seminairedesbarbeles@bbox.fr
Lieu de mémoire, le séminaire des barbelés, créé en 1945 avec le concours du Nonce Apostolique Mgr Roncalli (futur Pape Jean XXIII) accueillit plus de 900 prisonniers allemands, séminaristes en formation.
640 d’entre eux deviendront prêtres, 4 évêques et 2 pères abbés. L’abbé Franz Stock (1904 – 1948), prêtre allemand, ancien aumônier des prisons parisiennes de la Gestapo, exemplaire de courage sous l’occupation, en assuma la direction spirituelle. Dans un hangar du camp, est retracé, au travers d’images d’archive cet épisode de l’après-guerre et la vie de Franz Stock, apôtre de la réconciliation
franco-allemande. La chapelle, avec ses peintures murales réalisées par Franz Stock et son chemin de croix réalisé par un prisonnier ont été restaurés.
Maison du Souvenir – 1 Rue de la Paix – 37800 Maillé – téléphone : 02 47 65 24 89
www.maisondusouvenir.fr
Le 25 août 1944, pendant que Paris fête sa libération, 124 habitants du village sont traqués et massacrés par les troupes allemandes. La Maison du Souvenir est un lieu de mémoire innovant où se mêlent culture et pédagogie.
Musée de la Résistance et de la Déportation – Esplanade Charles de Gaulle, 45230 Lorris – téléphone : 02 38 94 84 19 – http://www.loiret.com/musee-departemental-de-la-resistance-et-de-la-deportation-de-lorris-60428.htm
Sous l’occupation, la forêt d’Orléans abrita un important foyer de résistants. Ce musée commémore de façon émouvante cette page d’histoire locale plongée dans la tourmente de la guerre 39-45.

Commentaires

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  1. Ces trois écrivains ont la légitimité du terroir et je suis content qu’à l’occasion de la commémoration de cette tuerie on pense à eux. C’est tout à l’honneur de la région.
    Il y a un autre Orléanais ,d’adoption celui là qu,i a été blessé le 14 septembre 1916 :Pierre Dumarchey( il arrive à Orléans en 1889 on le connais sous le pseudonyme de PIERRE MAC ORLAN*) Il écrira de belles pages sur la guerre de 14/18 , dans les Poissons morts, La Peur, Le Bal du pont du Nord et surtout avec la complicité du peintre CHARLES MARTIN dans Sous les Pots de fleurs ( une contrepéterie de circonstance ).

    * ORLAN viendrait de la contraction d’Orléans à moins que Mac Orlan soit la traduction littérale de “mange Orléans” en Picard ( Dumarchey était né à PERRONE dans la Somme c’est devant cette ville qu’il fût blessé en 16)

    • La Peur ? Le seul livre à ma connaissance s’appelant ainsi et traitant de la guerre 14-18, est de Gabriel Chevallier

  2. Ces trois écrivains ont la légitimité du terroir et je suis content qu’à l’occasion de la commémoration de cette tuerie on pense à eux. C’est tout à l’honneur de la région.
    Il y a un autre Orléanais ,d’adoption celui là qu,i a été blessé le 14 septembre 1916 :Pierre Dumarchey( il arrive à Orléans en 1889 on le connait sous le pseudonyme de PIERRE MAC ORLAN*) Il écrira de belles pages sur la guerre de 14/18 , dans les Poissons morts, La Peur, Le Bal du pont du Nord et surtout avec la complicité du peintre CHARLES MARTIN dans Sous les Pots de fleurs ( une contrepéterie de circonstance ).

    * ORLAN viendrait de la contraction d’Orléans à moins que Mac Orlan soit la traduction littérale de “mange Orléans” en Picard ( Dumarchey était né à PERRONE dans la Somme c’est devant cette ville qu’il fût blessé en 16)

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