De gauche à droite: Kathrin Isabelle Klein et Aline Piboule, finalistes, en compagnie de Françoise Thinat, présidente fondatrice du concours.
Subtilité des lumières, opéra de profondeurs, scintillement perlé. Après une vertigineuse finale-récital où se sont affrontés ce mercredi, salle de l’Institut, huit jeunes pianistes, le jury d’Alicia Terzian a désigné avec bonheur et justesse les trois candidats qui disputeront, samedi , la grande finale au Théâtre d’Orléans. Ce sont: Kathrin Isabelle Klein (Allemagne, 1991), Aline Piboule (France, 1980), lmri Talgam (Israël, 1987).
Force est d’admirer, à ce stade de la compétition, la puissance et l’endurance, tant des pianistes que des membres du jury qui président depuis le 7 mars aux destinées d’un véritable festival de musique captivant les mélomanes. On y aura adoré, en particulier : des pièces de Crumb et de Jolivet par une splendide comme humble Kathrin Isabelle Klein au souffle et à la grâce de feu une fois encore incomparables; une Sonate de Guerre , de Greif, par une renversante Aline Piboule; un Stockhausen interprété, outre Berio et les Canons de Nancarrow, par un déboussolant Imri Talgam. Coup de chapeau aussi aux couleurs chatoyantes de Matthieu Stefanelli.
Dès aujourd’hui, les finalistes rencontrent au théâtre d’Orléans Jérôme Combier, compositeur de “Lichen”, œuvre qui sera interprétée par chaque finaliste, ce samedi, avec l’ensemble Cairn. Boulez et Messiaen seront aussi les compositeurs au programme de cet ultime rendez-vous. Rappelons que dix-sept prix et quatre récompenses devraient sanctionner ce prestigieux événement d’une musique résolument et profondément actuelle.
Jean-Dominique Burtin.
A noter: concert de prestige des lauréats 2014 le lundi 24 mars à 20 h 30 au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris.