Notre-Dame-de-Recouvrance. photo Croquant
Suite à l’agression dont a été victime l’abbé Pierre de Givenchy à l’église Notre Dame de Recouvrance, son agresseur, M. Louis Benoit Greffe, a accepté de nous donner quelques explications au téléphone. Tout en refusant de commenter l’agression, ce jeune homme affirme que celle-ci n’est que la réplique aux agressions verbales et aux menaces de mort proférées par l’abbé (84 ans !). M. Greffe récuse le fait de résider dans l’église (qu’il a déjà néanmoins regagnée) tout en affirmant être harcelé chaque fois qu’il doit utiliser les commodités des parties communes…
En effet, M. Greffe en plus d’une activité de journaliste, se déclare responsable des travaux de restauration (cf l’article d’Orléans Hebdo) de cette église du XIVe siècle.
Vade retro satanas
Cette mission ne semble pas étrangère aux opinions de M. Greffe qui apprécie particulièrement les offices en latin du père Jestin, et qui nous précise que, seul le Front National a pris en considération la restauration de ce lieu de culte. Quant à ses activités de journaliste, si M. Greffe contribue régulièrement au site Breizh Journal , il n’a pas hésité à donner son témoignage sur son arrestation lors de la manif “Jour de Colère” du 22 février dernier à un site ouvertement négationniste, dont le sous titre est simplement “Pour une France non Israelisée”. Enfin, M. Greffe avoue un certain éclectisme politique en reconnaissant avoir apporté son soutien pour constituer une liste au sein du conseil départemental de l’UDI, à la demande d’un “bon ami” (en qui tout un chacun reconnaîtra le M. Sécurité d’Orléans), mais affirme-t-il, “on ne l’y reprendra plus”.
Et de conclure que tout ce conflit n’est du, à ses yeux, qu’à l’incapacité de l’évêché de mettre fin à présence des associations qui utilisent les locaux contiguës à “son ” église, pour des activités qu’il juge peu compatibles avec sa pratique religieuse, et dans des conditions d’insécurité électrique dangereuse pour l’édifice. Peut-être devrait-on instituer une “commission de sécurité morale” pour ces lieux ?
“Vade retro satanas”: “il y a assez de locaux vides en ville pour loger ces associations ailleurs” conclut-il.
Réputé “flingueur médiatique” de Florent Montillot en 2013, ce boutefeux qui a participé en première ligne à la manifestation violente anti-François Hollande à Paris, s’est particulièrement distingué lors des élections au sein de l’UDI du Loiret. Sur les réseaux sociaux, il s’est répandu en propos “mensongers et injurieux” contre des candidats proches de Pascal Vilain, le président du Parti radical du Loiret et adversaire de Florent Montillot à la présidence de l’UDI. “J’avais attiré l’attention de M. Montillot sur les dangers que faisaient courir ce garçon à notre parti, je n’ai jamais reçu de réponse” ajouté Pascal Vilain.
En tant que membre du CNI
Au cours de l’élection interne à la présidence de l’UDI en juin 2013. Au fond à gauche Pascal Vilain et face à lui Florent Montillot.
Pour le président du Parti radical, il ne fait aucun doute que Louis Benoît Greffe était un très proche de Forent Montillot, en juin 2013, pour avoir accès eu à des informations internes et notamment au fichier des adhérents, lors de l’élection au Conseil départemental du mouvement, qui a donné une majorité à Florent Montillot.. “Après ces dérapages sur les réseaux sociaux, il n’y a eu aucune sanction, on est dans la même logique que lors de l’affaire de la quenelle” commente encore Pascal Vilain.
Cette nouvelle affaire démontre que l’armistice n’est toujours pas signé au sein de l’UDI, divisée entre la ligne Montillot et celle du Parti radical (et du Nouveau centre). La composition de la liste de Serge Grouard pour la mairie d’Orléans qui n’a intégré que les “montillistes”, en a été aussi la démonstration.
Pour Florent Montillot, ce garçon était bien sur la liste qu’il conduisait aux élections internes de l’UDI mais c’était en tant que “membre du CNI, une des composantes de l’UDI qui ne l’est plus depuis juillet 2013”. Le CNI, Centre National des Indépendants classé très à droite. En conséquence, Louis Benoit Greffe, que Florent Montillot nous a dit ne connaître “qu’à peine”, ne fait plus partie de l’UDI. Et il ajoute à propos du conflit à Notre-Dame-de-Recouvrance, “je ne connais pas ce contentieux et je n’en suis en rien responsable“. Dieu soit loué!
GP (avec CHB)