Ben Stiller devant et derrière la caméra, se prend un peu les pieds dans le tapis dans ce conte fantastico-planétaire dont le héros est un “monsieur tout le monde”, depuis seize ans aux archives, juste un peu amoureux de la secrétaire de la comptabilité du bureau du troisième, dans la prestigieuse revue “Life”.
Le premier tiers du film est en fait plutôt insipide lorsque notre pauvre héros, tel le Super Dupont moyen réalise ses rêves de sauvetage ou de vengeance, à coup de force effets spéciaux qui ne font rire que quelques niais dans la salle… Petite leçon: au cinéma c’est comme dans la vie, les fantasmes sont toujours plus beaux tant qu’ils restent suggérés…
Bref, le film démarre vraiment quand enfin notre Walter se coltine à la réalité vraie, en la personne d’un pilote d’hélicoptère, un peu lourd et éméché au fin fond d’un Groenland que même la revue Géo n’a pas visité. Walter devient enfin vivant, et nous entraine alors dans cette poursuite du négatif perdu, plutôt rocambolesque, où la planche à roulettes remplace le tapis volant, et où les effets spéciaux deviennent poétiques comme ce vol d’étourneaux qui forme le visage de sa bien aimée, pour son plus grand malheur, qui, bien sûr nous fait rire…
Et puis, la fin avec la dernière couverture du magazine “Life” est si belle !…
Gérard Poitou
“La vie révêe de Walter Mitty”
Réalisation Ben Stiller 1 h 54
Avec Ben Stiller, Kristen Wiig