La Berrichonne figure à la dernière place du championnat de National à cinq matchs de la fin de la saison.
Après avoir été un exemple de stabilité (mais ça remonte au siècle dernier !) conservant ses entraîneurs même dans la tempête, La Berrichonne s’était mise au goût du jour. Au fur et à mesure que les résultats ont décliné, la valse des entraîneurs s’est accélérée, au rythme de deux par an en moyenne. Mais cette fois c’est carrément le club qui passe de main en main.
Résumons : en mars 2021 les actionnaires du club plus que centenaire (il souffle cette année sa 140e bougie) passent la main et cèdent leurs parts à United World Group, structure saoudienne qui possède plusieurs autres clubs. Les actionnaires suivent en l’occurrence Michel Denisot qui a trouvé ce repreneur au moment où la santé du club suscitait des inquiétudes.
Les Berrichons se sont pris pour les rois du pétrole, avec un budget délirant pour un club de Ligue 2. Les résultats n’ont pas été à la hauteur, les dettes si. Un passif dont les Saoudiens se sont débarrassés en janvier 2024. Le repreneur s’appelle Benjamin Gufflet, à la tête de Stratton Oakmont Sports, structure qui englobe également le club de rugby de Dax (Pro D2, le deuxième niveau national).
Benjamin Gufflet a considérablement réduit la voilure (fermeture du centre de formation, licenciement de la moitié du personnel, baisse drastique des salaires des joueurs) mais a dû faire appel à un deuxième partenaire pour pouvoir financer la fin de saison. C’est ce nouveau venu, le chef d’entreprise Djamel Zemmar (Parashop), qui est le nouveau propriétaire d’une Berrichonne dont le maintien en National ne tient plus qu’à un fil.