En 2032, toutes les régions devront avoir mis en concurrence leurs lignes ferroviaires comme le demande l’Europe. Lors de la dernière session du conseil régional, un débat a porté sur l’ouverture à cette concurrence notamment à l’occasion d’une demande portée par l’ancien ministre Marc Fesneau, président du groupe Centre Démocrate, Républicain et Citoyen. Alors que le Centre (comme l’Occitanie et la Bretagne, deux autres régions dirigées par la gauche) a renouvelé, sans appel d’offres, le choix de la SNCF comme opérateur, Marc Fesneau s’inquiète de l’état de préparation de la région à l’échéance 2032. Le groupe centriste appuyé par les Républicains de Nicolas Forissier demandait notamment la « création d’une mission d’information et d’évaluation sur l’avenir du service public de transport ferroviaire régional ». Cette demande refusée par la majorité régionale permettrait, selon Marc Fesneau, « d’améliorer l’offre et la qualité du service public de transport » et de « répondre à l’urgence écologique et sociale et ce, alors que 78% des habitants de la Région se déclarent ouvertement favorables à l’ouverture à la concurrence ». Une position qui a provoqué l’ire des élus communistes mais aussi des écologistes qui dénoncent cette « logique mortifère » et renouvellent leur attachement au « service public du rail ».