Orléans : premier rapprochement pour les municipales de 2026

Les listes OSE (écologistes) et ECO (quartiers) ont noué un partenariat pour présenter une liste commune au prochain scrutin municipal. Un premier pas qui pourrait en annoncer d’autres pour une candidature unique de la gauche, condition indispensable à une éventuelle victoire.

A gauche, de premières alliances commencent à s’opérer en vue des municipales 2026. Photo Magcentre


Par Jean-Jacques Talpin.


Entre les bobos du « collectif citoyen » OSE (Orléans Solidaire et Écologique) et les défenseurs des quartiers réunis dans l’association ECO (Élan Citoyen Orléanais), la mayonnaise a pris ! Un communiqué commun signé par Christine Tellier au nom de OSE et Hakim Azzouz, président d’ECO, annonce en effet un « accord de partenariat » reposant sur le partage des « mêmes valeurs de solidarité, d’écologie, d’égalité effective des droits, de respect de chacun et d’humanisme ». Avec cet accord, OSE et ECO « affirment leur volonté de co-construire un projet prenant en considération l’ensemble des Orléanais dans leur globalité et leur diversité, traitant équitablement centre-ville et quartiers hors les Mails ». Un travail en commun va être mené dans les prochaines semaines pour « finaliser un projet commun » et désigner une tête de liste commune.

Accord gagnant-gagnant !

Cet accord se veut gagnant-gagnant : gagnant pour les écologistes plutôt bien représentés dans les milieux aisés et bobos du centre-ville mais peu présents hors des Mails, et gagnant pour ECO qui veut sortir des quartiers prioritaires de l’Argonne, La Source ou les Blossières pour obtenir une légitimité sur toute la ville. « Cet accord est particulièrement clair, assure Christine Tellier, présidente de OSE, sur la base d’un engagement paritaire hommes-femmes, sur un engagement républicain, de gauche et laïque ». Une réponse à ceux qui craignaient que ECO soit avant tout un regroupement d’hommes et de quartiers avec un risque communautariste. « Nous portons beaucoup d’espoir dans ce rapprochement, poursuit Christine Tellier, car nous serons véritablement représentatifs de toute la ville, de tous ses quartiers et de toutes ses problématiques ». Une première expression publique de ce partenariat se tiendra ce 26 février à 19 heures pour une réunion salle Pellicer à La Source.

Sans union, pas de victoire !

Christine Tellier et Hakim Azzouz ont aussi convenu que « l’accord OSE / ECO constitue une première étape dans le rassemblement des forces citoyennes au sein d’un mouvement unifié pour les prochaines municipales. OSE et ECO espèrent en effet d’autres alliances pour préparer l’alternance politique et dessiner un avenir commun solidaire, inclusif et écologique au service des Orléanais ». Un appel du pied direct lancé à « Maintenant Orléans », le regroupement PS-PCF-LFI, et à plusieurs indépendants qui aimeraient s’aligner sur la ligne de départ. « Mais attention, prévient Christine Tellier, un rapprochement plus large ne peut se faire que sur un engagement citoyen et individuel et pas partisan ». Une ligne de crête difficile à ne pas franchir dans la mesure où chacun sait que sans un rapprochement beaucoup plus large, les chances de victoire de la gauche sont minces pour mars 2026.


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Commentaires

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  1. M. Talpin.
    Savez-vous que bobo comme catégorie sociale ne désigne plus rien de clair depuis quelques années ? Beaucoup des personnes qui auparavant pouvaient entrer dans cette catégorie votent depuis à droite, du parti de Macron à celui de Lepen.
    Et puis abstenez-vous de désigner par le mépris certaines personnes, cela n’aide pas à apaiser la démocratie.
    Ces deux ou trois groupes politiques ont sans doute plus de principes en commun que de choses qui les séparent.
    S.Grouard fera sans doute la même chose avec toutes les droites.
    Ces futures élections seront peut-être passionnantes si le politicien s’efface pour laisser la politique revenir, Orléans et sa métropole en ont grandement besoin.

  2. Une curieuse union de la gauche caviar orléanaise. Fonctionnaires de saint Marceau du centre ville ou de dunois avec le prolétariat qu’ils méprisent tant des quartiers dans lesquels ils ne se rendent pas puisque peu fréquentables selon eux. ( mais bon c’est toujours des électeurs en plus) Mais ce n’est qu’un avant goût. Bientôt viendra l’alliance avec le PS puis le PC et enfin LFI comme en 2020 Dans la pastèque tout est bon …..non !!! Les orléanais ne veulent que leur ville devienne un Grenoble bis.

  3. Bobo, gauche caviar, pastèque, fonctionnaire, prolétariat, nous sommes là face à une suite de mots aussi inutile que désuète tant les citoyens ne se casent pas comme cela et de manière totalement homogène, car ils sont bien plus que cela et surtout singuliers !
    Et laissez tranquille les esturgeons et les pastèques, ils n’ont rien demandé dans cette affaire.

  4. Je me suis sentie insultée par cet article, par son ton dénigrant et l’utilisation très questionable du terme ” bobo”. J’habite l’Argonne, je suis écolo, je suis simple employée, je gagne moins que le salaire médian, je suis sans doute moins bobo que l’auteur peu sérieux de cet article. Que gagnez vous à être aussi enclin au clivage et à la provocation? Une petite leçon, si ce n’est de sagesse, tout du moins de courtoisie : vous gagneriez à être plus respectueux, factuel sans jugement à l’emporte pièce, et à bien choisir vos mots. Dans les professions de l’écrit c’est un petit incontournable.

  5. Si Mr Talpin allait plus souvent en centre ville, il verrait beaucoup de gens qui sont loin d’être aisés, et des logements peu reluisants. c’est le quartier d’Orléans où il y a le plus de gens au RSA. On peut être aisé ou ne pas l’être, et avoir des idées progressistes; Et aisé ou pas et être de droite ou d’extrême droite!

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