Le Sommet international sur l’IA se tenait ces 10 et 11 février à Paris. Si l’IA est à l’origine d’avancées magistrales, certains secteurs la voient plutôt comme une menace. C’est le cas pour la presse. Le Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne (SPIIL) s’est joint à l’Alliance de la presse d’information générale, à la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée (FNPS), au Groupement des Éditeurs de Contenus et de Services en Ligne (Geste) et au Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine (SEPM), pour signer conjointement une tribune afin de « préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative ».
Dans cette tribune, il est rappelé que la fiabilité et la richesse de l’IA ne peuvent se construire sans les médias. Et pour cela, leur pluralité est nécessaire et est un des socles de la démocratie. Ils appellent ainsi les pouvoirs publics à garantir une coopération entre les opérateurs d’IA générative et les médias. Pour cela, trois conditions sont nécessaires :
- Respecter le choix des producteurs d’information de mettre leurs contenus à disposition comme donnée d’entraînement
- Tracer les sources d’information
- Rémunérer les éditeurs de presse pour l’exploitation de leurs contenus
Sans ces conditions, c’est l’avenir du journalisme et la fiabilité de l’information qui sont en péril.
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