Quand un classement national vous donne vainqueur de la catégorie accueil des entreprises et immobilier professionnel, devant des villes réputées plus huppées, ça fait toujours quelque chose. Quand cela fait les choux gras de la presse nationale, on n’est pas loin de faire péter les bouchons… surtout si c’est jour de vœux aux entreprises de l’agglo !
Les élus de Bourges Plus avaient le sourire lors des vœux aux entreprises berruyères. Photo Bourges Plus
Par Fabrice Simoes.
C’est un papier du Parisien qui a fait jaser dans le Landerneau politique berrichon lors des vœux de l’agglo Bourges-Plus au monde économique. La capitale du Berry sera non seulement capitale européenne de la culture en 2028 mais elle est d’ores et déjà classée 6ᵉ agglomération moyenne française pour vivre et travailler et 1ʳᵉ pour l’accueil des entreprises. Y a pas, ça en jette. Que ce soit via un classement d’un réseau spécialisé dans l’immobilier n’est que billevesée, anecdote, point de détail, etc. Premier quelque part on ne va pas se priver. Ça fait un peu tourner la tête, mais ce n’est pas parce que ça sort un 21 janvier qu’on va s’en trouver étêté.
46 M€ en 2025 pour des projets ambitieux
Devant 150 chefs d’entreprises, la présidente de l’agglo, Irène Félix, a pu faire part de sa fierté au regard de l’ascension spectaculaire de Bourges-Plus dans le classement Arthur Loyd des villes où il fait bon vivre et travailler. L’agglo grimpe de 10 places et est désormais en 6ᵉ position au scratch parmi les agglomérations de taille moyenne. Un résultat attribué à « un réseau solide et d’une stratégie volontariste en matière d’investissements ».
Malgré un contexte budgétaire tendu, l’agglomération va d’ailleurs maintenir une capacité d’investissement très importante, avec 46 millions d’euros prévus pour l’année en cours. La présidente a cité plusieurs projets emblématiques, parmi lesquels la poursuite de l’aménagement du site de Lahitolle, le chantier de la maison de l’agglomération, le Pôle d’Échanges Multimodal ou encore des initiatives favorisant la mobilité douce. Autant de projets qui doivent permettre de bénéficier directement au développement économique local tout en renforçant l’attractivité du territoire.
Le soutien aux zones d’activités est également au cœur des priorités même s’il faut prendre en compte « la nécessité de conjuguer développement économique et gestion raisonnée du foncier, en accord avec les principes de zéro artificialisation nette ». Irène Félix a par ailleurs souligné la responsabilité de Bourges-Plus comme moteur régional, puisque l’agglomération représente un tiers de la population du Cher et près de 50 % des emplois. Après avoir insisté sur les coopérations intercommunales, à l’image du dossier « Territoires d’Industrie », elle a rappelé que « la transition écologique était un axe majeur du développement économique ». La feuille de route donnée aux services de Bourges-Plus pour 2025 se veut simple : « proposer aux chefs d’entreprises d’avancer avec eux sur leurs enjeux de responsabilité sociale et environnementale en leur permettant de traduire leurs engagements par des projets sur le territoire ».
Une synergie entre économie, culture et tourisme
Si Yann Galut, maire de Bourges et vice-président au développement économique, a salué la reconnaissance nationale accordée à l’agglomération par le Classement Arthur Lyod – le Parisien, il a aussi fait le lien avec le projet de Capitale Européenne de la Culture 2028, qui renforce le rayonnement du territoire. « Une attractivité que l’on retrouve dans le centre-ville puisque Bourges est une des rares villes de sa taille à voir le solde des commerces positif entre les ouvertures et les fermetures ». Quant à Jean-Louis Salak, le maire de Mehun-sur-Yèvre et vice-président en charge du tourisme, il a pour sa part mis en avant le rôle clé du secteur touristique dans l’économie locale. La culture, le tourisme, l’attention portée aux commerces de proximité sont, selon lui, des leviers essentiels pour accroître l’attractivité de Bourges et des communes de Bourges Plus. La vie sous forme de perpétuelle hiérarchisation, ça ne vaut pas sous peine de stigmatisation ! Par contre, il suffit d’un bon classement pour que la vie s’illumine… pour quelques heures au moins.
Au fait, c’est Bayonne qui est premier au classement général, mais seulement 16ᵉ en accueil des entreprises et immobilier professionnel. Ça ne fait pas le tout d’entonner la Peña Baiona !
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