C’est Heka, le dieu grec de la magie, qui donne son nom au spectacle des Gandini Juggling. La troupe de jongleurs de Sean Gandini s’est associée à des magiciens pour monter ce spectacle, présenté ce 9 janvier à la Scène nationale d’Orléans. Mis en scène soigneusement, les numéros de jonglage et de magie jouent avec la pesanteur et l’illusion. On se demande vraiment…
Trop de mains ! Capture trailer
Par Bernard Cassat.
Une main, deux mains, puis trois. Alors qu’il n’y a qu’une seule personne derrière cette grande table. Ça commence bien. On essaie de suivre les mouvements, mais on est débordé, parce qu’il y a trop de bras. Et puis la magicienne rassemble le tout, efface ce qui est en trop. Qui ressurgit, une main en engendrant une autre comme un serpent en train de s’étirer.
Pendant une heure, les Gandini et leurs amis magiciens Yann Frisch et Kalle Nio vont enchainer le jonglage, les tours de passe-passe et les danses modernes dans un spectacle assez bluffant. Très mis en scène, les numéros se suivent, alternant figures d’ensemble ou exploit solitaire. Tout est réglé au petit poil dans une lumière mettant en valeur juste ce qu’il faut voir. Et c’est déjà de la magie, déclare Sean Gandini. On croit qu’on voit alors qu’on voit ce qu’on croit, on sait qu’on sait sans savoir. Enfin, peu importe les mots.
Les balles vont et viennent. Capture trailer
À certains moments, les apparitions/disparitions sont déroutantes. On a beau essayer de suivre les gestes, on se dit qu’ils sortent les balles de leur manche, forcément. Mais les dames sont bras nus. Et les balles sortent aussi de la bouche, des oreilles ! Les cerceaux de jonglage restent en lévitation. Accrochés à un fil invisible ? Pas sûr. D’autres cerceaux passent autour sans rien rencontrer. Et quand ils se lancent des balles de jonglage, elles semblent ne pas arriver.
Un pantalon pour deux. Capture trailer
Avec des changements de fonds de scène et des jeux de lumières travaillés, on passe une heure étonnante à admirer les jonglages mais surtout les tours de magie. Ils sont sept sur scène, venant du monde entier. Mais ils jouent bien de l’apparence. Comme ce moment très drôle où ils enfilent une jambe de pantalon et créent à deux un troisième personnage. On est presque dans un moment de clown de cirque. Mais la magie revient, encore et toujours. Pour bien démontrer que tout n’est que faux-semblant. D’ailleurs, Sean Gandini n’a jamais existé, est-il révélé à la fin.
Heka
Encore deux représentations à la Salle Barrault
- vendredi 10 janvier à 20h30, suivi d’une rencontre avec l’équipe artistique.
- samedi 11 janvier à 19h.
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