Il est malheureusement constaté que le nombre de passages dans les services d’urgences pour des idées ou des gestes suicidaires augmente d’année en année chez les jeunes Français. Connaître les facteurs qui influencent positivement leur bien-être et la satisfaction de leur vie est donc essentiel.
De nombreuses études ont établi un lien entre alimentation et bien-être. Néanmoins, le bien-être est un concept complexe aux multiples dimensions. Pour le mesurer, une échelle d’évaluation subjective est utilisée sous la forme d’une graduation de 0 à 10. Sur cette échelle, le point le plus élevé (10) dénote la meilleure qualité de vie imaginable, tandis que le point le plus bas (0) représente la pire qualité de vie imaginable.
Une méta-analyse a montré que sauter le petit-déjeuner était associé aux risques de dépression, de stress et de détresse psychologique dans tous les groupes d’âge.
En Angleterre, une équipe composée de psychologues et de nutritionnistes de l’Université Anglia Ruskin a donc souhaité étudier l’existence d’une relation entre petit-déjeuner (plus qu’un verre de lait ou de jus de fruit) et bien-être chez les enfants et les adolescents scolarisés âgés de 10 à 17 ans. Les résultats de cette investigation, effectuée sur 150 000 jeunes dans 42 pays, ont été publiés récemment.
L’étude montre qu’il existe une relation presque linéaire entre une fréquence plus élevée de vrais petits-déjeuners et la sensation de bien-être (la France n’arrive qu’en 17ᵉ position sur les 42 pays étudiés).
Cette recherche souligne l’importance d’un authentique petit-déjeuner qui augmente la satisfaction de vie mais aussi la concentration, la mémoire et la capacité d’apprentissage chez les enfants et les adolescents. En faire la promotion devrait peut-être améliorer le mauvais classement PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de notre Éducation nationale…