Un début d’année 2025 teinté rock au menu de l’Astrolabe

Le premier trimestre 2025 à l’Astrolabe d’Orléans s’annonce résolument rock mais pas que… Si les amateurs de guitare seront servis, la programmation saura aussi voguer vers des univers pop et electro.

Par Olivier Joriot.

C’est le Cosmic Trip Tour qui ouvrira l’année à l’Astro le 16 janvier. Né à Bourges en 1997, ce mini-festival fait étape aux quatre coins de la France. Au menu, King Salami, un quatuor énergique et cosmopolite londonien qui a décidé de fusionner énergie punk et rythm’ and blues américain. Il sera bien difficile de résister à cette déferlante rock and rollesque et au charisme de son chanteur. Soirée bouillante en perspective à se faire découper en tranche.

La salle orléanaise se la jouera « local band » le 24 janvier avec Les Vendeurs d’Enclumes, groupe orléanais formé en 2000 et qui remonte sur scène, après un long break, avec des nouvelles compositions. Ce sextet emmené par le chanteur Valérian Renault propose un véritable melting pot d’influences musicales mêlant imaginaire et poésie. Le résultat est bluffant et la chanson maximaliste qu’ils revendiquent se trouve magnifiée sur scène.

Dès le lendemain, c’est le trio toulousain Slift qui viendra faire trembler les murs du club. Signé sur le label de Seattle Sub Pop (label originel de Nirvana), Slift cultive un son brut et métronomique décliné sur des morceaux dépassant quasiment toujours cinq minutes, histoire de dérouler leurs compositions épiques et puissantes.

Janvier se clôturera sous le signe du blues. Les nuits de l’alligator poseront leurs valises à Orléans en donnant les clés à deux artistes afro-américains, Jontavious Willis et Buffalo Nichols, qui honorent l’histoire du blues. Le premier initiera le public au style acoustique et remuant de sa Géorgie natale. Le second fera (re)vivre, comme dans son dernier album « The fatalist » toute la richesse de la musique noire américaine.

Good vibes québecoises, riffs british et Youtuber français

Dès le 1er février, cap sur la Canada et plus précisément le Québec avec le groupe Bon Enfant qui distille un mélange malin d’influences musicales diverses et variées. « On pourrait nommer plein de références, mais l’idée, au bout du compte, c’est que ça finisse par sonner comme du Bon Enfant. C’est ça la force du groupe », en convient Guillaume Chiasson guitariste. Le quintet, dont les deux premiers albums ont été couverts de récompenses, adore « donner des shows ». Un concert qui promet et qui sera tout, sauf bon enfant.

Après quasiment quatre décennies d’existence, les Burning Heads joueront à domicile le 8 février prochain. Dépositaire d’un punk rock hexagonal toujours aussi punchy et mélodique, il faudra bien sûr être là pour constater que le combo orléanais n’a pas pris une ride et maîtrise toujours son sujet.

La ville balnéaire de Brighton est une grande pourvoyeuse de groupes (Kooks, Royal Blood, Squid, Porridge Radio…) parmi lesquels Ditz occupe avec brio le créneau post-punk. Le groupe a ouvert les stades pour Idles et débarquera à l’astro le 26 février précédé d’une solide réputation. Amateurs d’ambiances tendues et torturées, Ditz viendra défendre son nouvel album « Never exhale ».

À l’instar de Maxenss, mais dans un style différent, Feldup alias Félix Dupuis fait d’abord parler de lui comme Youtuber spécialisé dans le domaine horrifique avant de créer la série Findings, où il passe en revue les mystères d’Internet. En 2016, le franc-comtois de 23 ans se tourne vers la musique rock, une porte qui lui permet d’exorciser ses angoisses et des expériences personnelles passées douloureuses. Désormais entouré d’un groupe, Feldup parcourt la France depuis 2023 et s’arrêtera à l’Astro le 27 février.

La salle orléanaise mettra le cap sur les États-Unis, le 4 mars, avec la venue de Shannon Wright, originaire de Jacksonville en Floride. Élevée par sa grand-mère qui lui offrira sa première guitare à 9 ans, elle fonde le trio Croswell en 1991. Après des collaborations avec Stephen Malkmus (Pavement) et Mansfield TYA, elle réalise la musique du film de Guillaume Nicloux « Les confins du monde » en 2017. Entre rock et ballades poignantes, la multi-instrumentiste américaine devrait mettre tout le monde d’accord.

Soirée festive et techno le 7 mars dans le club. Les quatre Parisiens de Contrefaçon ont l’art d’allier acid techno et vidéo, en mettant en scène le Paris underground, interlope qu’ils connaissent bien. Musique électronique et visuels synchronisés seront à l’honneur, garanti sans contrefaçon.

Depuis son premier album en 2008, le duo suisse Peter Kernel n’a jamais choisi la facilité et s’est évertué à sans cesse se renouveler. Sur leur dernier album concept « Drum to death », dont l’originalité consiste à avoir convoqué 11 batteurs différents pour les 11 morceaux de l’album, Aris Bassetti et Barbara Lehnoff cultivent l’art du rock expérimental. Un groupe vraiment pas comme les autres pour un concert pas comme les autres.

Le Hellfest warm-up fera étape dès le lendemain 15 mars, en mode ambiance metal festival. Deux groupes programmés sur la prochaine édition du Hellfest viendront faire rugir les amplis : les Français de Novelists (metalcore) et les quatre Brésiliennes de Nervosa tendance trashmetal. Le concours de Air guitar sera également de retour en prélude à une soirée 100% Hellfest.

Alors à vos agendas, et faites votre choix parmi ces propositions astrolabesques alléchantes !

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