Jusqu’au 24 novembre, le CADO donne la parole à Trinidad, cette humoriste, comédienne, chanteuse, chroniqueuse qui, accompagnée de quatre artistes talentueux, offre « Et pendant ce temps Sigmund freudonne ». Spectacle qui ravit une salle Vitez annoncée à guichets fermés jusqu’à la fin de la semaine, pour un moment de pur plaisir et d’humour partagé.
Un spectacle enlevé et très musical. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
Le propos est sans ambages et va droit au but. Trinidad appelle un chat un chat et elle se penche sans filet sur un sujet qui lui tient à cœur : les hommes, ceux évoqués par la chanson de Barbara dès l’entrée en scène. D’emblée, tous les archétypes de la gent masculine sont là, le vocabulaire est cru et le discours ne ménage personne. L’on craint la banalité, les idées reçues, mais très vite l’on est emporté dans un propos virevoltant et beaucoup plus subtil qu’il n’y parait.
De G à D : Patrick Mazet, Sébastien Fouillade, Marin Langlois, Clément Vieu. Photo AC Chapuis
Dans une mise en scène de Gil Galliot, quatre comédiens illustrent les différentes scènes, ne ménageant par leurs effets en théâtre, danse, chant, mimiques… Ils sont tout simplement hilarants et se prêtent avec finesse et humour aux différents rôles qui leur sont attribués par une « Miss Freud » qui ne leur rate rien !
Adroitement, la scène remonte le temps, et c’est l’occasion de prendre conscience des mentalités qui sous-tendent les rapports hommes/femmes depuis des décennies, des contextes et des évolutions. Tout ceci avec beaucoup d’humour et de connivence avec le public. Ce dernier ne boude pas son plaisir et réserve un triomphe à la petite troupe.
Les quatre comédiens entourent Trinidad (Miss Freud) en représentation salle Vitez le 19 novembre. Photo ACC
Un bon moment qui se prolonge au CADO jusqu’au 24 novembre. Attention, la billetterie affiche complet mais une bourse d’échanges a été mise en place.
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