« September Cohen » à l’Unisson de Saint-Jean-de-la-Ruelle

Avant son concert de samedi, September Cohen, Pascal Maupeu nous a confié quelques réflexions sur la genèse de cette soirée. Et l’importance pour lui de partager la musique avec des amis talentueux. Ancien Orléanais devenu Tourangeau depuis longtemps, Pascal s’est déjà produit à Orléans, notamment avec Eric Lareine.

Pascal Maupeu, Eric Lareine, Nicolas Jules

 

Comment est né ce projet September Cohen ?

Je suis à l’origine du projet. Chez moi, l’album Songs from a room tournait en boucle (je devais avoir l’âge de 5 ans environ). Je bosse avec Eric Lareine depuis une vingtaine d’années sur des compositions originales, des reprises, des lectures musicales, etc. J’ai posé deux questions à Eric : “Et si on faisait un spectacle sur Leonard Cohen ?”, “Si oui, ne le ferait-on pas avec Nicolas Jules, qui chante bien et joue bien de la guitare ?”. À ma grande joie, Eric a répondu positivement aux deux questions.


Cohen est souvent perçu comme un poète sombre et mélancolique. C’est ce qui transparait dans ce spectacle ?

Cohen était surtout connu comme poète à Montréal (au tout début des 60’s). Puis il s’est mis à la musique vers l’âge de 33 ans, ce qui n’est pas très “rock’n roll”… Hendrix, Joplin, Morrison et consorts sont morts à 27 ans… Mais il est devenu ensuite une sorte d’icône folk, à l’instar d’un Dylan. Son œuvre est assez complexe. Cohen n’est ni un chantre de la paix, ni un gars triste et lugubre. C’est ce qu’on essaye de montrer dans September Cohen : Cohen est bien plus intéressant et ambigu que le laisseraient supposer les clichés circulant à son égard.


Les traductions de chansons s’apparentent souvent à un exercice casse-gueule. Comment avez-vous fait pour en garder l’essence ?

J’ai fait des montages sonores pour le spectacle, en jouant volontiers la carte du cliché, avec des sons un peu ‘cheap’ (il y en a beaucoup dans tout ce qu’il a fait depuis les années 80). Eric et Nicolas ont eux-mêmes traduit les textes, avec beaucoup d’intelligence et de finesse, en les façonnant à leurs univers respectifs tout en respectant bien sûr leur sens initial.

L’œuvre de Cohen résonne-t-elle toujours autant aujourd’hui avec les dernières générations ?

Il y avait une série en 2010, “Luther”, avec Idris Elba. Le générique en était “Nevermind” (qu’on va jouer à l’Unisson) écrite par Leonard Cohen… et Patrick Leonard pour la musique, connu pour sa longue collaboration avec Madonna. Je pense que ça a permis, le temps de la diffusion de cette série, de rajeunir quelque peu l’audience de Cohen.



Propos recueillis par Bernard Cassat


September Cohen

Chant et racontage : Eric Lareine

Guitare : Nicolas Jules

Guitare, dobro, banjo : Pascal Maupeu

Billetterie ici

 


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Des spectacles multiples pour résonner à L’Unisson

Commentaires

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  1. Bonjour… comment peut-on rendre hommage à l’œuvre de Léonard Cohen sans chanter : ‘Suzanne’ , ‘Halleluya’ , ‘The partisans’ et aussi ‘The stanger song’… grands mystères du groupe ‘September Cohen’… peut-être ces chansons inoubliables sont-elles trop ‘populaires’ pour ces messieurs…

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