Sur le thème « Océan de Savoirs », la 33e édition de la Fête de la Science se déroule du 4 au 14 octobre. À Blois, sur le site de l’Institut Universitaire de Technologie, un village des Sciences proposait d’appréhender la variété d’un univers trop méconnu.
Le site de l’IUT accueillait le village des sciences. Crédit photo Jean-Luc Vezon
Par Jean-Luc Vezon.
Chaque année, depuis plus de trente ans, des milliers de scientifiques et médiateurs partagent avec les citoyens les résultats de la recherche et la façon dont elle s’élabore afin de mettre en débat les enjeux sociétaux des sciences et innovations, mais aussi susciter des vocations.
« Les sciences sont accessibles, ouvertes à tous. Ce n’est pas un milieu fermé, il y a des possibilités d’accéder à des métiers passionnants, notamment pour les jeunes femmes », expliquait Astrid Pellieux, chargée de médiation scientifique à Centre Sciences, l’association qui coordonne la Fête de la Science régionalement.
À Blois, le thème de l’eau a ainsi été décliné par une quinzaine d’associations et partenaires réunis sur le site de l’IUT à la Chocolaterie. Sur les stands, on pouvait ainsi découvrir, le salon des sciences en Vendômois (1) et les astro chronomaîtres avec la Ligue de l’enseignement, la programmation informatique avec Loir-et-Cher Tech, association qui organisera une Startup Week les 15, 16 et 17 novembre prochains ou encore les faluns avec l’Association minéralogique et paléontologique du Centre ou les milieux humides avec le CDPNE 41.
Le LIFAT et le GREMAN, les laboratoires de recherche de l’IUT, présentaient de leurs côtés leurs travaux sur les datas (graphes de connaissances) et la conductivité thermique qui ont notamment des applications en matière d’IA et de santé. Avec son expérience ébouriffante de production d’électricité statique, le Centre de production nucléaire d’électricité de Saint-Laurent-des-Eaux a étonné les nombreux visiteurs tandis que le laboratoire de pièces en composites de l’IUT ouvrait ses portes.
Lieu des travaux pratiques des étudiants en Bachelor (BUT) Sciences et génie des matériaux et mesures physiques, il intègre surtout des machines performantes comme celle de moulage par infusion, une technologie que l’on retrouve dans les sites de production fabriquant des pièces pour l’aviation.
Féminiser les sciences
Entouré pour la visite inaugurale de Marie-Noëlle Amiot, présidente de la CCI 41, Myriam Rouet-Meunier administratrice de Centre Sciences, Céline Moreau élue de la ville de Blois, Lincoln Edmeads, président de l’IUT et Samuel Callé, directeur de l’IUT, le président de l’université de Tours Arnaud Giacometti s’est félicité de la qualité du village : « C’est important pour nos enseignants chercheurs (2) de montrer leurs travaux et de vulgariser la science, il faut travailler dès le primaire et ne pas hésiter à monter des projets ».
C’est d’autant plus vrai que les disciplines techniques et scientifiques ont toujours du mal à recruter, en particulier les filles. À l’IUT de Blois qui a fêté ses 30 ans, elles ne sont ainsi que 101 sur 568 étudiants. Au grand regret de Marie-Noëlle Amiot qui milite pour l’accès des femmes dans les carrières scientifiques, informatiques ou l’industrie. « La présence d’un enseignement technologique de qualité est importante pour notre territoire. Il faut encourager nos jeunes à rejoindre ces filières. Une majorité d’entre eux restent travailler dans nos entreprises au cœur d’un département industriel ». (3)
Dans un horizon proche, sous l’impulsion d’Agglopolys, de la CCI 41 et de l’INSA Centre-Val de Loire, l’agglomération blésoise disposera d’un espace d’innovation dans l’ancienne cantine réhabilitée de la chocolaterie Poulain, près de la gare. Futur haut lieu des sciences appliquées à Blois, ce tiers-lieu aura notamment pour objectif de lancer des startups, d’accompagner les entreprises locales, notamment industrielles, dans leurs projets de recherche et développement, et de faire coopérer tous les acteurs économiques locaux.
(1) Actions pédagogiques, conférences et spectacles pour les scolaires et le grand public.
(2) Ils sont 25 dans les deux départements de l’IUT de Blois proposant 4 Bachelors universitaires de technologie (BUT) et deux licences professionnelles.
(3) Le Loir-et-Cher est le 14e département industriel français.
Arnaud Giacometti, président de l’université de Tours (à G), Marie-Noëlle Amiot, présidente de la CCI 41 à sa G) et les acteurs du village blésois de la Fête des Sciences. Crédit photo Jean-Luc Vezon.
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