Vendredi 26 juillet, Blois inaugurait les 20e Promenades photographiques sans le moindre doute pour leur qualité et leur intérêt. Placées sur leurs fondations le 28 juin, elles ont vocation à créer des liens culturels et sociétaux jusqu’au 1er septembre.
Par Jean-Luc Bouland (texte et photos)
« Dans un monde en constante évolution, fébrile et parfois violent, nous souhaitons prendre le temps de nous questionner sur ce qui nous rassemble plutôt que de nous concentrer sur ce qui nous différencie », expliquaient ce vendredi 26 juillet les organisateurs des 20e Promenades photographiques, ayant investi pour l’occasion les locaux de la Fondation du doute. Ainsi, la thématique choisie, « Ce qui nous lie » ne doit pas être interprétée comme une contrainte, comme une chaîne ou une entrave qui nous ferait prisonniers, mais bien comme un lien destiné à nous rassembler, à nous unir, dans la société comme dans l’intimité. Quoi de plus attachant, vraiment, comme concept, véritable fil rouge qui nous aiderait à déambuler dans la ville et dans la vie, en nouant des rencontres et des univers divers, et pourtant proches à beaucoup de points de vue.
« Favoriser la rencontre à soi, à l’intime, à la nature, explorer les émotions, s’ouvrir à la diversité culturelle et percevoir comment ces liens façonnent nos identités et nos expériences de vie », insistaient-ils, peut-être comme un clin d’œil à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques prévue le soir même, au message allant dans le même sens, d’une façon peut-être plus appuyée, mais toute aussi appréciable. Ainsi, quinze lieux patrimoniaux exceptionnels veulent allier « les arts visuels à la découverte des paysages ligériens », en extérieur et en intérieur, à Mer et Mont-près-Chambord, et surtout à Blois. 15 expositions que l’on ne peut apprécier à leur juste valeur en une seule journée, et qui incitent ainsi à nombre de promenades aussi agréables qu’enrichissantes.
Depuis le 28 juin, et jusqu’au 1er septembre, « ces différents lieux offrent une vitrine exceptionnelle aux talents émergents et aux artistes renommés de la photographie » explique François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, partenaire des Promenades. Certes, car, n’en déplaise à quelques critiqueurs mal informés, il n’y a pas ici que des artistes venus d’autres contrées, mais aussi des auteurs locaux, tels Le Turk, originaire de Romorantin, installé au Controis, ou la tourangelle Tiphaine Populu de la Forge. Pour Delphine Benassy, vice-présidente de la région en charge de la Culture, « ce qui nous lie aux Promenades Photographiques, c’est la volonté de faire vivre depuis plus de deux décennies un événement emblématique qui contribue à la vitalité de la création en région Centre-Val de Loire, offrant, au milieu de la saison estivale, une expérience artistique riche et inspirante aux habitants de notre territoire et à tous ses visiteurs ». Sans conteste, la richesse des expositions présentée incite à de nombreuses escapades blésoises, un peu comme la Loire sait créer des liens à travers notre région, et avec ses voisines.