Dans l’eau, ne les quittez pas des yeux !

Dans le monde, la noyade est la troisième cause de morts par traumatisme non intentionnel. On évalue à 236 000 le nombre annuel de décès par noyade au niveau mondial. L’OMS juge que ce chiffre est très probablement sous-estimé mais il représente tout de même 7 % de l’ensemble des décès accidentels. À tout âge, la baignade présente donc des risques.

Image d’illustration ©Pixabay


Par Jean-Paul Briand.



En France, entre le 1er juin et le 12 juillet 2024, 921 noyades accidentelles sont déjà recensées. Parmi ces noyades, 246 ont été mortelles. En 2023, entre le 1er juin et le 30 septembre, 1 336 noyades ont été dénombrées en France dont 361 décès. Ces chiffres sont stables en comparaison avec ceux de 2021 mais dépendent beaucoup de la durée des périodes d’ensoleillement durant lesquelles les jeux aquatiques sont plus fréquents.

Une surveillance insuffisante

La mer est l’endroit où le nombre de noyades suivies de décès est le plus important (45% des décès), puis ce sont les cours d’eau (23%), les piscines privées (15%) et les plans d’eau (14%). Chez les adultes, la moitié des décès par noyade a lieu en mer tandis que pour les mineurs un tiers des morts noyés se produit en piscines privées. Si les noyades mortelles des hommes (71% des décès) sont plus fréquentes que pour les femmes, les décès des enfants de moins de 6 ans sont très répandus (22% des décès). Pour ces derniers ce sont les piscines privées familiales qui sont principalement en cause. La raison est une surveillance insuffisante. Une étude a d’ailleurs montré que 1 parent sur 3 déclare laisser son enfant sans surveillance dans une piscine de résidence ou d’hôtel…

L’initiation à la natation doit être faite le plus tôt possible

Les fleuves, rivières et canaux sont des lieux où il existe également des risques bien réels de noyades. Elles sont souvent liées à des comportements imprudents : baignade dans des zones interdites aux courants violents, proches d’écluses, ayant des berges abruptes, près de barrages ou de passages de bateaux, sauts depuis des ponts…

Logiquement, les régions côtières, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Bretagne, concentrent les accidents aussi bien en mer qu’en piscines privées puisqu’elles y sont plus nombreuses. Il existe d’autres aléas avec la baignade : l’otite externe, les maladies bactériologiques, virales et parasitaires lors d’ingestion d’eau polluée.

Pour se baigner en toute sécurité il faut toujours une surveillance et éviter de se baigner seul. Avant de se mettre à l’eau, il est nécessaire de se renseigner sur les conditions à respecter. Pour les enfants il est fondamental de les observer de manière active et permanente, surtout quand ils jouent au bord de l’eau. Quand ils sont dans l’eau, le mieux c’est d’être avec eux ou de désigner un adulte pour leur protection.

Savoir nager est une sécurité et l’on peut apprendre à nager tout au long de son existence. Pour les enfants, l’initiation à la natation doit être faite le plus tôt possible et pour éviter un drame ne pas les quitter des yeux quand ils sont dans l’eau !


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