Clin d’œil au Festival d’Avignon 2024 #1

S’il était un secteur qui pouvait craindre le pire avec l’accession du RN au gouvernement, c’est bien le spectacle vivant, et notamment le théâtre public qui vit des subventions ministérielles (pas seulement), ainsi que les intermittents du spectacle dont on ne cesse de répéter qu’ils coûtent trop cher. Dimanche soir, sur les places avignonnaises, on chantait…


Par Bernard Thinat

Point de canicule cette année ! Mais des spectacles de haute volée, dont quelques-uns vus par le chroniqueur de Magcentre, seront à l’affiche des salles de la région Centre-Val de Loire (ou parisiennes) la saison prochaine.

Du côté du IN

« Absalon Absalon ! », d’après le roman de William Faulkner, mis en scène par Séverine Chavrier, ancienne directrice du CDN d’Orléans, nous plonge dans l’Amérique sécessionniste où vidéos, danse, musique rock en live, et bien sûr théâtre, nous captivent cinq heures durant (deux entractes compris). C’est un spectacle monument que les Orléanais pourront découvrir en avril 2025 au CDN.

Le dernier spectacle d’Angélica Liddell dans la Cour d’Honneur du Palais des papes : on reconnaît en première ligne, l’Orléanais Daniel Richard, 3ᵉ à partir de la gauche.


« Lacrima » mis en scène par la Directrice du Théâtre National de Strasbourg, explore le domaine de la haute couture, les conditions de travail des ouvrières du textile, en France ou en Inde, et pose la question des secrets, ceux de la fabrication des robes, les secrets familiaux, enfin ceux du couple. On pourra le voir à l’Odéon à Paris en janvier prochain.

« Los dias afuera », ou les jours en liberté, donne la parole à six femmes transgenres qui après des mois ou des années de prison en Argentine, racontent leurs vies de femmes, de mères : elles dansent, chantent, racontent… C’est lumineux ! Au CDN d’Orléans en mars prochain.

Et du OFF

« Bunker », théâtre documentaire, enquête sur un naturopathe charlatan qui a entraîné une jeune femme atteinte d’un cancer, à cesser ses chimios pour les remplacer par la boisson de sa propre urine. C’est raconté par sa sœur jumelle et ça donne froid dans le dos.

« L’Affaire Rosalind Franklin », théâtre documentaire encore, évoque cette physicienne qui en Grande-Bretagne, a découvert la structure en double hélice de l’ADN. Mais qui s’est fait voler sa découverte par trois mâles qui recevront plus tard le Nobel de médecine. Ce spectacle fait partie de la trilogie « les Fabuleuses » consacrée à trois femmes scientifiques qui se sont vues voler leurs découvertes par les hommes.

« Faut-il séparer l’homme de l’artiste » pose la question des prédateurs sexuels dans le monde des arts : faut-il boycotter leurs œuvres, qu’elles soient cinématographiques, littéraires, théâtrales, ou pas ? À chacun son point de vue. C’était au théâtre des Carmes.

Le théâtre des Carmes (rien à voir avec le cinéma orléanais) – celui d’André Benedetto, créateur du OFF en 1966


Enfin, une chanteuse magnifique, Nawel Dombrowsky, dont les textes et la musique évoquent le monde : si elle passe par chez vous, courez l’écouter.

Sans oublier la danse avec « Last Birds » par la compagnie Tangoart basée à Paris et sa chorégraphe Ariane Liautaud, qui croise sur la scène, le tango et la danse contemporaine. Lumineux !

(À suivre)

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