Longtemps terre centriste et radicale, le Loir-et-Cher pourrait voir deux circonscriptions tomber dans l’escarcelle extrémiste du Rassemblement national. L’ambiguïté des Républicains joue en faveur des candidats de Marine Le Pen.
La Rédaction
Michel Pillefer, le très consensuel secrétaire général des LR a beau le clamer haut et fort, « il n’y a pas d’accord avec le Rassemblement national », les faits incitent à penser le contraire puisque le parti gaulliste ne présentera pas de candidats sur les 2e et 3e circonscription laissant la porte grande ouverte au député sortant Roger Chudeau et à Virginia de Oliveira, la conseillère régionale parachutée sur les ex-terres vendômoises de Momo. Forte de son score aux Européennes, celle-ci pourrait faire chuter le très actif candidat Renaissance Christophe Marion.
Une situation que le conseiller municipal blésois justifie par « l’absence de candidat naturel sur Romorantin-Lanthenay » et l’impossibilité de soutenir « un candidat LR compatible ». Ce n’est donc pas le cas de Nils Aucante et Sébastien Morisseau, candidats proches d’Horizons qui se présentent face à Roger Chudeau et Virginie Verneret, « championne du retournement de casaque ». Élue avec Guillaume Peltier au département, elle avait alors rejoint le groupe majoritaire abandonnant en rase campagne « le zigzaguant ex Zémourien ». Pour finalement, regagner l’écurie Le Pen. Dans le Vendômois, ce sont « les atermoiements qui auraient fini de décourager toute tentation de candidature LR ! »
Présent sur la 1re circonscription
Stratège médiatique, le sulfureux maire de Salbris, Alexandre Avril, que l’on sait proche d’Éric Ciotti, a donc probablement manœuvré habilement en coulisse. Sur la 1re circonscription (Blois), LR aura en revanche, un candidat en la personne de Pierre-Gilles Parra, membre de l’équipe Avril, associé à Anne-Sophie Aubert, élue blésoise.
Objectif : terrasser le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau deux fois élu député en 2017 et 2022. Les électeurs apprécieront cette cuisine politicienne et il sera intéressant de suivre les consignes de vote du président Avril pour le second tour du 7 juillet prochain.
L’apparatchik inconnu très à gauche Reda Belkadi peut toujours espérer triompher : le Politburo du parti mélenchoniste a rayé d’un trait de plume et … de la carte électorale l’expérimenté maire de Blois Marc Gricourt, qui s’est peut-être déclaré trop tôt. Un sacré coup de canif dans l’unité locale du Nouveau Front Populaire. Et qui pourrait lui coûter la victoire.
Gildas Vieira, le 4e homme ?
Dans « cette France qui se facture et se délite », le président de la France Autrement a choisi de repartir au combat avec son suppléant Patrick Pinson. « J’accuse la droite et la gauche d’être dans des jeux populistes. Le NFP est une imposture et le RN menace notre unité républicaine même s’il pose de bonnes questions », a précisé Gildas Vieira lors d’un point presse.
Résolument humaniste et centriste, le candidat avance des propositions de bon sens qu’il sait finançables contrairement aux programmes des extrêmes qui mettront la France en faillite. Ne cherchez pas des promesses intenables du côté de Gildas Vieira, enraciné dans le Blésois depuis une quarantaine d’années mais des propositions réalistes pour la santé, les retraités, les communes rurales ou pour construire une immigration régulée et contrôlée. Il est soutenu par CAP 21, le micro parti de Corinne Lepage, Génération animal et Écologie au Centre.
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