Les députés de la majorité Stéphanie Rist, Anthony Brosse, Caroline Janvier et Richard Ramos ont réagi à la parution du dernier Orléans Mag, dans lequel le maire d’Orléans, Serge Grouard, aborde la question de l’accueil de personnes sans-abri en provenance de Paris. « Le fait que certaines personnes en très grande difficulté sur notre sol se retrouvent sans domicile ne doit pas servir de terrain de jeu politique », dénoncent-ils. Les quatre députés reprochent à Serge Grouard « d’instrumentaliser la vulnérabilité des personnes sans-abri en entretenant une ambiguïté malsaine entre précarité, immigration et délinquance ».
S’affichant en défenseurs de la politique d’hébergement et d’accès au logement mise en place par l’État, les députés épinglent Serge Grouard et sa propension à déformer la réalité « sur la base d’affirmations gratuites » et non « à partir d’éléments chiffrés, complets et objectifs », en référence aux « transferts réguliers réalisés dans le dos des maires » soutenus par le maire d’Orléans.
« Comme chaque chef-lieu de région, à la fin du mois de mai 2024, le sas d’accueil temporaire de 50 places basé à Orléans avait accueilli en un an 525 personnes sans-abris volontaires venant de Paris. À l’issue de cet hébergement de trois semaines, géré par une association financée par l’État, les personnes ont été réparties entre les six départements de la région. Ce ne sont donc pas « plusieurs centaines de migrants », mais 146 personnes qui ont à ce jour été orientées vers une solution d’hébergement dans le Loiret », expliquent les députés qui en outre n’oublient pas de faire la leçon à Serge Grouard sur son « amalgame entre migrants, sans-abris, sans-papiers » à quelques jours des élections européennes créditant l’extrême droite « d’un score inédit ».
Remarque assez juste au regard de la banalisation récente de l’extrême droite et son envolée dans les sondages ces dernières années. On en oublierait presque – et eux avec – que ces députés soutiennent tout de même une majorité au pouvoir depuis 7 ans maintenant.