Le Loiret prêt à s’enflammer pour l’Olympisme

Le Malesherbois, Sully, Montargis, Neuville, Gien, Meung-sur-Loire puis Orléans… Le 10 juillet prochain, la Flamme illuminera le Loiret après être passée dans le Loir-et-Cher. Une journée que le Département prédit déjà comme « inoubliable » pour ses Loirétains et qui justifie les efforts consentis par la collectivité. N’en déplaise aux pisse-froid.
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Par Mael Petit

Même si Orléans n’aura pas son Belem façon Marseille, le département du Loiret l’assure : la fête sera totale et marquera les esprits de ses Loirétains. Une promesse faite par son président Marc Gaudet qui, à 37 jours du passage de la Flamme olympique, avait donné rendez-vous à l’ensemble des acteurs, dont 24 Loirétains désignés pour faire une haie d’honneur à la torche, Hôtel de la Bretonnerie pour un dernier briefing en vue de chauffer les troupes.

Une journée qui vaut bien ses 180 000 euros

Si le Département multiplie ses opérations de préparation (et de communication), c’est parce qu’il regarde la télé et voit un peu partout dans la presse les images de l’engouement que suscite dans les territoires traversés la flamme olympique. Hors de question donc de louper le coche. Francis Cammal, conseiller départemental à la commission sport et en première ligne sur le dossier olympique, confesse bien volontiers avoir les yeux qui brillent depuis le lancement des festivités dans le Vieux Port. Il s’est même rendu dans l’Indre le lundi 27 mai pour le premier passage de la flamme en région Centre-Val de Loire. Une visite comme un avant-goût de ce qu’il imagine pour le Loiret, lors de laquelle il a pris des notes pour distiller les ultimes arguments censés convaincre les derniers dubitatifs sur le bien-fondé de l’investissement des 180 000 euros du Conseil départemental pour accueillir la flamme. Une enveloppe que d’autres langues auraient bien dirigée ailleurs au regard des priorités et des situations financières précaires des collectivités. Mais pas pour Francis Cammal pour qui les Jeux en valent la chandelle. « D’autres départements ont fait le choix de ne pas accueillir la flamme et je peux vous assurer qu’aujourd’hui, de ce que j’ai pu entendre, ils le regrettent fortement, affirme le maire de Gien. Dans une période où il est compliqué de faire des choix, il faut souligner que le Conseil départemental du Loiret lui a pris ses responsabilités ».

« Des personnes ordinaires qui nous inspirent »

Derrière cet enthousiasme assumé se cache l’espoir que les futures images de torches captées le 10 juillet prochain circuleront un peu partout en France et même au-delà des frontières. Mais aussi « de voir des gens heureux et rassemblés autour des valeurs du sport lors d’un événement qui fédèrent nos Loirétains. Nous souhaitons leur offrir un moment de partage qu’on ne vit qu’une fois dans sa vie, mettre en lumière un territoire dont ils sont fiers », appuie Marc Gaudet, le président du département. Dans cette optique le Département cherche à n’oublier personne. Et ce jusque dans les choix des porteurs de flammes et des acteurs du territoire qui composeront la haie d’honneur.

Dans le sillage des porteurs Florent Coqueugniot et Christian Mbilli Assomo-Hallier, des personnalités sportives du Loiret comme Bruno Germain (ancien international de football), Frédéric Delpy (nageur médaillé aux paralympiques de 92 et 96) ou Bertille Triau Betare (championne du monde du handball en 2003) ont évidemment été sollicitées mais pas que. Ainsi pour donner à toute la population le sentiment d’être représenté, « des personnes ordinaires qui nous inspirent car elles font des choses extraordinaires à leur échelle » ont été sélectionnées par le département. Collégiens, lycéens, licenciés de clubs sportifs ou encore sapeurs-pompiers sont missionnés d’offrir un accueil royal et populaire à la flamme avant l’allumage du chaudron, clou du spectacle prévu à Orléans. Si avec tout ça les derniers récalcitrants ne sont toujours pas convaincus…

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