En ouverture, le Festival de Sully et du Loiret a invité Roberto Fonseca à Olivet. Le concert devait être en plein air au Poutyl, mais la pluie a fait rapatrier tout le monde à l’Alliage. Et la température maussade de ce printemps humide a atteint des niveaux caniculaires avec le pianiste et ses six partenaires.
Marie-Line Bonneau chronique le concert en photos pour Magcentre
Il y a 23 ans, Roberto Fonseca entrait au Buena Vista Social Club, ce groupe cubain qui allait bientôt conquérir le monde. Il avait alors 21 ans. Depuis, il a joué énormément avec les anciens du Social Club, mais aussi en solo, avec des grands du jazz ou dans des groupes d’amis cubains. Il s’est produit sur les scènes du monde entier, se taillant petit à petit une réputation sans tache. Il est devenu le représentant de cette musique formidablement vigoureuse née à Cuba, dans la lignée des musiques du monde des îles espagnoles : le mambo, la rumba, le boléro, mais aussi le funk lancé par les hispanos de New York, le hip-hop et ses rythmes obsédants, toutes les musiques qui obligent à se déhancher tant elles sont entrainantes.
Son programme actuel fait revivre la Cabane Cubaine, un cabaret de l’entre-deux-guerres, âge d’or de l’exotisme musical et de la fête des îles qui animaient cet endroit parisien alors mondialement connu, sis au 42 rue Pierre-Fontaine, dans le 9ᵉ arrondissement. Le grand plaisir (La Gran Diversion), nom de ce programme et du concert donné jeudi soir à l’Alliage, recrée cette ambiance enlevée et retrouve la musique communicative et vivifiante qui fait bouger les plus réticents.
Le groupe du concert :
Roberto Fonseca au piano et chant
Yuri Hernandez à la trompette
Jay Kalo à la batterie
Felipe Cabrera à la contrebasse
Jimmy Jenks au saxophone
Ariel Vigo au saxophone baryton et flûte
Andres Coayo aux percussions