Siège de la Fédération Française d’Équitation, terre d’accueil des championnats de France d’équitation poneys et clubs chaque année depuis 2012, Lamotte-Beuvron revendique le droit d’accueillir un casino. Une aubaine pour le tourisme et les finances locales.
Jean-Luc Brault, sénateur Les Indépendants, République et Territoires de Loir-et-Cher a déposé une proposition de loi pour corriger une injustice législative. Crédit photo Jean-Luc Vezon.
Par Jean-Luc Vezon
Capitale mondiale de la tarte Tatin, la cité solognote de Lamotte-Beuvron (4 565 habitants) sera-t-elle bientôt le Vegas de la région Centre ? C’est en tout cas le souhait de Jean-Luc Brault, sénateur de Loir-et-Cher et du maire Horizons de la ville Pascal Bioulac. Le premier nommé vient de déposer le 30 avril dernier une proposition de loi.
« La région Centre-Val de Loire est emblématique de l’activité équestre. En effet, elle abrite le siège de la Fédération Française d’Équitation et son Parc Équestre Fédéral, le deuxième site équestre du monde par son activité et ses dimensions, et accueille un nombre considérable d’événements nationaux et internationaux depuis 1994, dont la plus grosse manifestation équestre du monde : le Generali Open de France, dans la commune de Lamotte-Beuvron », nous explique Jean-Luc Brault qui a conduit un important travail de concertation pour préparer cette PPL.
Le sénateur Indépendant, République et Territoires se fonde sur la réglementation qui autorise la création d’un casino dans les communes abritant le siège d’une fédération sportive et membres d’une intercommunalité à fiscalité propre de moins de 15 000 habitants.
« Un tel dispositif permettrait notamment de corriger l’oubli de la loi du 14 décembre dernier et à la région Centre-Val de Loire d’ouvrir enfin son premier casino », ajoute Jean-Luc Brault. Rappelons que celle-ci, en se fondant sur un critère de « ville équestre », avait accordé l’autorisation à trois communes : Arnac-Pompadour en Corrèze, Saumur dans le Maine-et-Loire et Cluny en Saône-et-Loire. Ces dernières ont rejoint les 202 casinos existant en France.
Inégalité territoriale
« L’ouverture d’un casino est une source importante d’emplois, et contribue de façon déterminante aux développements touristique et culturel, ce qui rejaillit nécessairement sur l’ensemble des autres activités de la commune où il est implanté, participant ainsi à son animation et à l’attractivité du territoire » affirme de son côté Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron et président de la communauté de communes Cœur de Sologne (11 000 habitants). Ce dernier voit d’un bon œil ce nouveau levier de croissance pour les ressources fiscales (1) communautaires.
Seule région française à ne pas disposer d’un casino, le Centre-Val de Loire disposera-t-il d’un établissement de jeux Partouche, JOA ou Barrière ? Rien n’est certain pour autant. Selon le sénateur Brault, « le travail se poursuit pour que la proposition de loi soit portée collectivement et qu’elle soit adoptée comme telle ou reprise par un amendement déposé à l’occasion de l’examen d’un texte législatif approprié ».
(1) Véritable jackpot, les casinos sont souvent parmi les premiers contributeurs du budget des communes qui les accueillent.
Lamotte-Beuvron est l’un des plus gros pôles d’équitation en France avec notamment l’organisation du Generali Open de France de poneys en juillet. Crédit FFE
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