Mercredi 15 mai 2024, le Bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale, a rejeté la demande de transformation d’un groupe d’étude France-Palestine en « groupe d’amitié », estimant que ses critères de création n’étaient pas réunis.
L’Assemblée compte déjà « un Groupe d’étude à vocation internationale » (GEVI) sur la Palestine, réunissant des députés de différents groupes et présidé par le député MODEM du Loiret Richard Ramos. Celui-ci souhaitait qu’il soit transformé en un « groupe d’amitié », comme il en existe pour la plupart des États, dont Israël.
Ces structures, disposant d’un budget, sont habilitées à prendre des initiatives diplomatiques et culturelles, notamment auprès de Parlements et parlementaires étrangers, en effectuant par exemple des déplacements ou en invitant des représentants et citoyens étrangers en France.
Soutenue par la gauche, la demande de Richard Ramos a été rejetée par 11 voix contre 8, la droite et l’extrême-droite s’y opposant. Comme le signalait le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 15 mai, avant la décision, « la différence entre groupes d’amitiés qui concernent les États internationalement reconnus et les GEVI qui visent ceux qui ne le sont pas (comme la Palestine et Taïwan) est plus symbolique qu’autre chose, puisque les deux entités disposent de moyens identiques ». Richard Ramos estimait qu’un vote favorable aurait eu une portée symbolique, tout en reconnaissant ne pas faire l’unanimité dans son propre camp.