Fin mars se tenait à la salle Eiffel d’Orléans, la réunion de quartier de restitution de l’enquête menée pour la rénovation de ce quartier du centre-ville dont l’affaissement de plusieurs immeubles a soudain rappelé la vétusté. Le lent déclin de ce quartier d’habitation cumule la disparition des commerces et la dégradation des voiries devenues inadaptées.
Béatrice Barruel (adjointe à l’urbanisme) et Serge Grouard (Maire d’Orléans)
Par Gérard Poitou
Serge Grouard, le maire d’Orléans, a prévenu l’assistance dès le début de la réunion : pas de projet tout fait à présenter, même si certaines tendances se dessinent dans les réponses au questionnaire comme la piétonisation de la rue de Bourgogne plébiscité à plus de 70%. Non, la ville demande aux habitants du quartier de « travailler » à l’élaboration du futur quartier. Pour ce faire, la tâche a été confiée à l’agence Repérage Urbain « une agence de sociologie, de concertation et de communication appliquées à l’urbanisme et aux territoires réunissant sociologues et urbanistes ». Et premier job de la soirée, les 200 participants étaient invités à faire part de leurs attentes immédiates et à dix ans en matière d’aménagement du Village en collant des post-it colorés suivant les thèmes sur deux grands tableaux blancs rapidement couverts. D’autres formes de consultations vont être proposées dans les semaines à venir comme des déambulations participatives pour voir les problèmes in situ, complétées par la création d’un site internet participons.orleans-métropole.fr (pas encore opérationnel) pour que le plus grand nombre puisse suivre l’avancée des propositions.
Des post-it à tout va
Une phase d’expérimentation
Des simulations grandeur nature pourront même être expérimentées ponctuellement à titre de tests dont on peut s’interroger quant aux résultats si toutes les conditions objectives ne sont pas réunies. Que faire d’un test de piétonisation sans modification d’un réseau de transport en commun quasi inexistant et sans création de parking résidentiel dans ce quartier enclavé ? Le vieux serpent de mer du parking du Théâtre refait surface sans réponse du maire qui parle de restructuration des mails à venir dans quelques années… Autre couleuvre du quartier, la friche des Vinaigreries dont Serge Grouard a expliqué l’abandon du projet d’aménagement en ateliers d’artistes acté par son prédécesseur, par un problème de logistique : l’impossibilité pour les semi-remorques d’accéder auxdits ateliers d’artistes, comme chacun sait les artistes font de très grands formats ! Sans doute, pour éviter la déconvenue des halles de la place de Loire…
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