Les poissons d’avril n’ont plus la pêche

Quand le lundi de Pâques tombe un premier avril, tout donneur d’info peut craindre de se faire sonner les cloches. À l’heure des réseaux sociaux, même les photographes primés risquent le pilori.



Par Mag’Dom


« Le Rire de Pâques a fondu comme du chocolat suisse », notait cette semaine la tribu taupienne, alertée par les propos rapportés par Radiogalerie, son média qui creuse l’info. Selon un écho donné par un canard centenaire, les grenouilles de bénitier ne vont pas se marrer dans les semaines à venir. Après avoir baptisé à tour de bras quelques tout frais adeptes, la papauté veut unifier ses médias français, dont le réseau RCF, riche de 60 fréquences, telle celle d’Orléans. A la manœuvre, Mgr François Touvet, proche du Pape, récemment nommé en région Sud pour chercher des crosses à la très peu progressiste éminence locale, Mgr Dominique Ray. Un duel régional digne de celui qui a opposé la rédaction du quotidien La Provence à ses repreneurs, allant jusqu’à mobiliser nombre de sociétés de journalistes mardi 26 mars pour interpeller la ministre de la Culture sur l’indépendance de la presse.

Entre le IXe et le XVIIe siècle, le Rire de Pâques permettait aux prêtres d’égayer leurs ouailles avec des prêches aussi crus que réchauffés pour les récompenser d’avoir religieusement respecté le Carême, qui bannissait la viande au profit du poisson. Tombée dans l’oubli car désavouée par les autorités ecclésiastiques, cette tradition n’est pas près d’une nouvelle renaissance, même en Centre-Val de Loire, en pointe sur cette thématique. La très catholique Renaissance du Loir-et-Cher n’en a pas fait écho, et rien n’a filtré cette semaine à Tours lors des Assises internationales du journalisme qui affichaient sans confession que « Le journalisme, c’est du sport », credo de tous les athlètes de l’équipe MagCentre.

C’est même parfois un sport à haut risque, au vu du nombre de journalistes décédés chaque année dans l’exercice de leur travail, à qui ces assises ont rendu un justifié hommage, et sans compter ceux victimes de la vindicte populaire pour avoir seulement fait leur métier. Ainsi en était-il cette semaine de l’auteur d’une image réalisée le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas en Israël, honoré pour cela par un réputé prix professionnel, et obligé de retirer l’image de son compte X près avoir été lynché sur les réseaux sociaux.

Face à ce déferlement de « défèques-news », la tribu taupienne en avait presque perdu l’appétit, elle qui se délecte du moindre potin agrémenté à sa sauce. Mais rassurée que MagCentre tendra toujours la perche à ceux qui adorent frayer avec l’humour, elle sait qu’il y aura encore du poisson au menu cette année, et que les râleux en seront chocolat.

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