Sous la direction de son fondateur Philippe Gabez, l’orchestre symphonique Opus 45 a donné un très agréable concert ce samedi 23 mars. La diversité du programme, l’engagement des musiciens et la touche d’humour en point d’orgue ont contribué à une belle soirée dans la salle de l’Institut.
Les 58 musiciens d’Opus 45 en concert le samedi 23 mars 2024. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis
Opus 45 a son public et le soigne. Cet orchestre composé de musiciens amateurs et basé à Chécy cultive le « mélange des genres, pour désacraliser la musique symphonique », explique Philippe Gabez. Dans le droit fil de cet objectif, le programme proposé ce samedi a offert une constellation de styles, d’époques et de genres différents, pour le plus grand plaisir de toutes les oreilles.
Un programme éclectique
Après une entré majestueuse sur une ouverture du hongrois Keler Bela, c’était le moment classique avec l’allegro de la symphonie n°4 de Johannes Brahms, un challenge pour les exécutants comme tient à le préciser le chef. Musique espagnole ensuite, puis un (grand) moment inattendu avec « I will always love you » de Dolly Parton. La soliste Loraine Haddad, ancienne violoniste de l’ensemble a donné une interprétation pleine de vigueur et d’émotion de ce morceau immortalisé par le film de Mick Jackson, Bodyguard.
Loraine Haddad saluée par Philippe Gabez après sa belle prestation. Photo AC Chapuis
La musique de films est un genre qui convient particulièrement bien à Opus 45 qui a enchainé Pirates des caraïbes avant d’interpréter « the Lord of the dance » une pièce entrainante en référence à la musique celtique, moins facile qu’il n’y parait, et de finir la soirée avec une jolie pièce pleine de charme et de souvenances « Satchmo » de Louis Armstrong.
Finir ? non, car Opus a plus d’un tour dans son sac.
Une surprise pleine d’humour
La baguette (ou plutôt la cuiller en bois) est passée entre les mains de Gabriel Bideau, un violoncelliste qui étudie la direction avec Clément Joubert, pour laisser à Philippe Gabez et deux de ses musiciens une place de solistes aux casseroles et seaux de ménage, avec « Kitchen percussion march » de Steven Rosenhaus.
Ambiance en fin du concert d’Opus 45. Une mise en appétit pour les 30 ans ? Photo AC Chapuis
Un petit clin d’œil à l’atmosphère qu’on sent régner à Opus 45 et qui a ravi des spectateurs venus nombreux.
Rendez-vous est pris pour l’anniversaire des 30 ans qui devrait révéler de belles surprises avec 2 concerts prévus à Chécy les 1 et 2 juin 2024.
Pour en savoir plus :
Orchestres de l’Orléanais : chacun son style mais la passion pour tous #4 Opus 45
Au conservatoire d’Orléans, la salle Gabez n’est pas qu’un nom