France Bleu Berry et France 3 sous le même toit à Châteauroux

Le rapprochement entre la station de radio et la chaine de télé régionale du service public a pris corps pour la première fois, en Berry. En attendant, dans quelques mois, un journal de France Bleu télévisé.

Le nouveau studio France Bleu à l’acoustique exceptionnelle, sans séparation entre la console technique et l’intervenant. Photo PB
 
Par Pierre Belsoeur

Géographiquement le déménagement n’a rien d’énorme. Une centaine de mètres en gros. Symboliquement c’est autre chose. Depuis le mercredi 14 février France Bleu Berry (que les Indriens vont finir par ne plus appeler RBS(1) avec ce changement de site) et France 3 sont sur le même site. Auparavant ils étaient voisins, rue de la République, les voici désormais concubins, à l’entrée de la rue de la Poste, avec vue directe sur la mairie.

Tout le monde castelroussin de la communication était rassemblé mercredi matin, autour de Céline Pigalle, directrice de France Bleu, de quelques élus et des responsables régionaux des deux médias, pour saluer cette révolution.

« Eviter un départ à Bourges »

Premier intéressé, Gil Avérous, pas parce que le maire de Châteauroux aura désormais France 3 « en visuel », de son bureau, mais « il y avait un risque que ce regroupement s’opère à Bourges. J’ai proposé deux sites à Sibyle Veil qui venait de prendre ses fonctions en 2018. Le plateau des anciennes Nouvelles Galeries, devenu brièvement Leclerc Culture, a été choisi mi-2019. Il fallait ensuite élaborer le chantier en tenant compte de toutes les contraintes techniques. Il aura fallu une petite année pour le mener à bien ».

Céline Pigalle et Gilles Avérous dans la partie de France 3 du complexe, face à une mairie que le maire a promis de faire nettoyer pour les JO. Photo PB


Le résultat, un vaisseau bleu en aile d’avion posé au centre du plateau, il rassemble les deux studios de la station. Studios à l’acoustique et l’équipement haut de gamme. L’un d’entre eux est réalisé selon les nouvelles conceptions qui consistent à rassembler journalistes ou animateurs et techniciens. Il n’y a donc plus de séparation entre le studio et la console technique. Autour de cette prouesse technique, deux espaces de travail, des salles de montage, d’interviews et quelques bureaux fermés.

Pour Benoit Imbert, l’architecte, la contrainte consistait à loger le studio entre des appartements et des commerces. Il flotte entre le sol et le plafond de la structure du premier étage du bâtiment. Esthétiquement le résultat est bluffant, pratiquement les conditions de travail (quand le plateau n’est pas envahi de visiteurs) sont confortables.

La partie réservée à France Bleu est évidemment sans commune mesure avec celle de France 3. Christian Opéron, patron de la station est à la tête d’une équipe de quarante personnes (dont sept journalistes, sept animateurs et six techniciens) auxquelles s’ajoutent les pigistes et intervenants ponctuels. Du côté France 3 en revanche, deux journalistes occuperont le bureau en permanence avec le renfort ponctuel de Vincent Billy basé à Bourges.

Grâce à un système de vitres, les animateurs peuvent voir depuis le studio l’accueil. Réconfortant lorsqu’il n’y a que deux ou trois personnes dans la station. Photo PB

« Ça aura de la gueule pour les JO »

Le Département – pas plus que Châteauroux métropole – n’a pas participé au financement de ce projet et intervient via des achats d’espaces pour sa communication, dans le budget de la station. Marc Fleuret, son président, se félicite de cette première, et de la qualité de l’outil. « Pendant les JO, les invités (France Info est la radio des Jeux, France Bleu la radio du Off) seront accueillis dans des studios qui ont de la gueule. Et pour l’animation les moyens permettront de faire des plateaux sur le trottoir, au pied de la station ». Cet équipement arrive effectivement à point nommé avec les épreuves de tir des Jeux dans le viseur, une sacrée base arrière pour les journalistes de Radio France accrédités JO. « Depuis le temps qu’on dit que la province, c’est mieux que Paris », a conclu Céline Pigalle.

À terme, la matinale de France Bleu sera télévisée. Une évolution dans l’air du temps qui n’apporte pas, à notre avis, un plus à l’information radiodiffusée, mais l’époque est au tout image.


(1) À sa création, en 1982 la troisième radio décentralisée de Radio France avait pris le nom de Radio Berry Sud. C’est toujours ce sigle RBS qu’utilisent les auditeurs de l’Indre lorsqu’ils parlent de leur station.

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Châteauroux se maquille pour les Jeux

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