Peintre plasticien orléanais, Yvan Hesbois expose, dans l’espace galerie de la librairie Les Temps Modernes, à Orléans, un passionnant ensemble d’œuvres regroupées sous l’appellation Hypertextures. Cet accrochage est aussi pour lui l’occasion de présenter le premier numéro de la revue « Interstices » dont il est l’instigateur.
Etude. Photo YH.
Par Jean-Dominique Burtin.
Discret et d’un savant esprit fertile, Yvan Hesbois, dont l’écriture est « la matrice » de sa peinture, se définit comme un peintre plasticien, et comme un « peintre en lettres hyper folles », ce qui fait référence à la calligraphie chinoise, plus exactement à l’art de la « cursive folle », écriture débridée chinoise.
A fleur du lisible et de l’illisible
Se défendant d’être calligraphe, Yvan Hesbois présente aux Temps Modernes, conjuguant huile acrylique et encre, deux études en forme de triptyque où les mots affleurent entre le lisible et l’illisible, un grand format qui a fait partie du décor de la pièce « Sucré seize », de Suzie Bastien, présentée au Théâtre de la Tête Noire il y a quelques années.
Par ailleurs, voici une série de vingt-cinq petites toiles qu’il considère « comme une phrase », un ensemble qui composera dans l’avenir un grand format. Ce projet de l’artiste, qui remonte à 1998, aura pour thème « le livre des lamentations ».
Le numéro 1 de la revue Interstices
A l’occasion de cette exposition est présenté le numéro 1 de Interstices, revue pour laquelle Yvan Hesbois a recueilli la participation d’écrivants et de plasticiens venus de divers horizons. Toujours soucieux de faire sens, Yvan Hesbois a donné pour sous-titre à ce premier numéro, « Brutalités ». « Il s’agit d’un mot à l’actualité malheureusement criante », nous dit-il.
Hypertextures 3
du 19 janvier au 16 février
Librairie Les Temps Modernes – 57, rue Notre Dame de Recouvrance, Orléans.
Vernissage le vendredi 19 janvier à partir de 18 heures.