Le projet de réhabilitation de l’ancien hôpital blésois est désormais prêt à démarrer. Les opposants viennent de retirer leurs recours. Un succès important pour la municipalité de Marc Gricourt après plusieurs années de querelles politico-juridiques.

Par Jean-Luc Vezon

Marc Gricourt peut se féliciter. Le dossier, très politique, de l’Hôtel-Dieu a trouvé son épilogue suite à un compromis trouvé ente la ville, le promoteur Histoire & Patrimoine et l’association des Amis du château qui fédérait les contempteurs de ce projet structurant pour le centre-ville blésois.

« Après concertation, nous avons obtenu gain de cause sur plusieurs points : accès des Blésois autour du site, retrait des parkings sur le chevet de l’église Saint-Vincent, accès au square de l’abbé Grégoire et choix d’un usage culturel pour le cellier médiéval. Notre volonté de préserver ce site patrimonial a été entendue », a déclaré Michel Géant, président de l’association Les Amis de l’Hôtel-Dieu lors d’un point presse organisé le 18 janvier dernier.

Un vote interne au conseil d’administration (4 pour, 1 contre et une abstention) a validé le projet avec pour conséquence le retrait des trois recours contre le PC (en appel) et les deux délibérations du conseil municipal.

La page d’un conflit stérile, qui a retardé ce programme immobilier de 97 logements de qualité est donc définitivement tournée à la grande satisfaction de la mairie. Jérôme Boujot, premier adjoint à la ville durable n’a pas manqué de se réjouir de cette sortie de crise qui permettra d’amener de nouveaux habitants dans le cœur de ville à l’horizon de 2027.

« Cela va participer à la dynamique locative et commerciale du centre-ville. Grâce à Histoire et Patrimoine, qui a proposé un projet de requalification de grande qualité, préservant l’histoire et l’architecture du site, l’Hôtel-Dieu va revivre, sera accessible aux Blésois et accueillera plusieurs lieux culturels (1) », a déclaré Jérôme Boujot.

L’élu a balayé l’argument du bradage du patrimoine municipal en rappelant que la ville, qui doit gérer 400 sites publics, n’aurait pas eu la capacité d’investissement suffisante pour financer les 20 millions de travaux nécessaires à la réhabilitation de cet ensemble de bâtiments du 17e-18e siècle, ancienne abbaye Saint-Laumer.

Un projet de haute valeur architecturale

Référence française sur ce type d’opération, Histoire & Patrimoine, filiale d’Altarea, 2e groupe immobilier français, possède une expertise reconnue. L’entreprise qui intervient dans la région à Dreux, Loches et Bourges va donc lancer les travaux dès cette année. Une enveloppe totale de 20 millions est prévue pour construire 97 logements du studio au T5. Ceux-ci s’inscriront dans un projet paysager soigné avec également 110 places de parking. Les Blésois pourront en bénéficier puisque 70 % des surfaces de ce site de 7 000 m² seront accessibles en particulier le magnifique cloître.

Arnaud Baudel, directeur général délégué d’Histoire & Patrimoine a enfin annoncé le lancement de la commercialisation, sur plan, à la fin du mois. Les biens seront proposés à des investisseurs qui bénéficieront d’abattements fiscaux dans le cadre des dispositifs sur les monuments historiques et Malraux. Grâce à cette aide de l’Etat, le prix d’achat devrait revenir aux alentours de 4.500-5.000 €/m². Ce qui permettra de proposer des loyers aux prix du marché immobilier.

(1) Musée Lorjou, musée des arts religieux et espace culturel dans le cellier de 300 m². Ces espaces publics feront l’objet d’une rétrocession à la ville par le promoteur.

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