Centres Dramatiques Nationaux et Scènes Nationales ont programmé en ce début d’année 2024, de quoi satisfaire tous les amoureux et amoureuses du théâtre. Quelques idées sans exhaustivité naturellement…
Par Bernard Thinat
Du côté des CDN
A Tours, Théâtre Olympia (avec sa nouvelle Directrice, Bérangère Vantusso)
Trois spectacles à ne surtout pas manquer pour nos amis tourangeaux :
- Du 9 au 13 janvier, « Chœur des amants», texte et mise en scène de Tiago Rodrigues, Directeur du Festival d’Avignon, avec sur le plateau David Geselson et Alma Palacios. « Un bijou de grâce et de délicatesse », nous dit le Monde. Un couple parle d’une seule voix, mais à deux.
- Du 24 au 26 janvier, « Daddy», de Marion Siéfert, la vie d’une ado derrière les écrans. On avait vu à Orléans « Jeanne Dark » en 2021 de la metteuse en scène. C’était éblouissant.
- Du 13 au 16 février, « Phèdre» de Jean Racine, mis en scène par Matthieu Cruciani, avec ses célèbres monologues.
Daddy – Photo Matthieu Bareyre
Au CDN, théâtre d’Orléans, et hors les murs
- Les traditionnels Soli programmés par Séverine Chavrier avant son départ, il y en a 6, et certains sont complets, du 17 au 27 janvier. De Pascal Rambert qui vide son sac à Elfriede Jelinek qui règle ses comptes avec Trump, sur le parvis du théâtre ou à Saran à la Tête Noire, avec « Partout le feu» dans une mise en scène de Patrice Douchet. Performances oratoires, on dialogue avec des animaux, on baisse son masque, on assiste à un moment de sidération durant 3 heures. Voir toute la programmation.
Partout le feu – Photo Théâtre Tête Noire
- Du 14 au 16 février, à la rencontre du théâtre, de la danse et du cirque, « A tout rompre» est un spectacle construit sur le thème de la rupture dans un dispositif bi-frontal.
Du côté des Scènes Nationales
A Blois, à la Halle aux Grains
- Du 1er au 11 février, le festival « Premières fois» propose des formes originales, parfois chez l’habitant, ou à l’Hectare de Vendôme, où artistes, auteurs, acteurs, professionnels et amateurs, mettent en scène leurs expériences de premiers gestes.
- Les 9 et 10 février, « Il n’y a pas de Ajar» est un monologue « contre l’identité » écrit par Delphine Horvilleur, la femme rabbin qui dérange les idées bien établies.
- Enfin, pour clore ce mois bien chargé à Blois, le 22 février, « Quartett», la dernière création de Jacques Vincey, Directeur du CDN de Tours, spectacle dont nous avons dit grand bien ici.
A la Maison de la Culture de Bourges
- Les 24 et 25 janvier, venant du CDN de Rouen, « l’oiseau de Prométhée» met face à face les dieux grecs d’une part, et le FMI et les instances financières et politiques européennes. Avec l’intrusion de marionnettes à taille humaine. Cela promet !
L’Oiseau de Prométhée – Photo Fabrice Robin
Les 6 et 7 février, « Il n’y a pas de Ajar», à Blois deux jours plus tard. Voir ci-dessus.
- Et du 21 au 23 février, Arthur Nauzyciel, ancien Directeur du CDN d’Orléans et aujourd’hui à la tête de celui de Rennes, propose « le Malade imaginaire» de Molière » dans une version « artistique, densifiée par le temps, nourrie du passé, ancrée dans le présent et tournée vers l’avenir », nous dit-on.
A l’Equinoxe de Châteauroux
- Le 24 janvier, « les Moments doux» abordent la violence à l’école, dans la famille ou au travail.
Les moments doux – Photo Christophe Raynaud de Lage
- Le lendemain 25 janvier, mais à Issoudun, un des monuments beckettiens, « Fin de partie» avec Denis Lavant dans le rôle de Clov.
- Le 1er février, les Tréteaux de France, CDN itinérant, présentent « le Théorème du pissenlit», conte populaire qui parle du travail des enfants dans un montage cinématographique inspiré des films d’animation de Miyazaki.
- Et le 18 février, « un Mois à la campagne» d’après le roman de Tourgueniev, mis en scène par Clément Hervieu-Léger de la Comédie Française.
A suivre…