Il aura fallu attendre ce 13 novembre – date tragique des attentats du Bataclan – pour que la ville d’Orléans attente définitivement à la vie des Voix d’Orléans. Il aura aussi fallu attendre une petite question de l’opposition lors du débat sur les orientations budgétaires 2024 pour que l’acte de décès soit délivré, non pas par le maire mais par l’adjoint aux finances. Raison officielle de cette disparition : un coût de 200 000 euros pour un public d’environ 2 000 personnes. Et pourtant cette manifestation née après les attentats de 2015 portait loin la voix et l’image d’Orléans auprès d’artistes et d’intellectuels francophones – notamment des femmes – pour défendre « les valeurs universelles héritées des Lumières ». Certes le coût était important, pas plus cependant que celui d’autres manifestations au rayonnement pourtant discutable. Mais le rendez-vous “Les Voix d’Orléans” avait un immense handicap : il avait été créé par l’ancien maire, Olivier Carré, dont il faut finir de purger l’héritage.
Mais rassurons-nous, les fêtes de Jacques d’Arc ne sont pas en danger…