Vélo : la DAMMO exige le respect de la loi par la Métropole d’Orléans

Dans une lettre ouverte datée du 9 novembre, l’association DAMMO (Droit Accessibilité Mobilité Métropole Orléans) dénonce le non respect de la loi dans les travaux de requalification de la rue Charles Beauhaire à Saint-Jean-de-la-Ruelle entrepris par la Métropole.

Objet : travaux de requalification de la rue Charles Beauhaire à Saint-Jean-de-la-Ruelle

Mesdames, messieurs les élus métropolitains,

Depuis que nous avons connaissance du projet de requalification de la rue Charles
Beauhaire, l’association DAMMO (Droit Accessibilité Mobilité Orléans Métropole) alerte sur le non-respect de l’article L228-2 du Code de l’environnement (absence d’aménagement cyclable sur la totalité du tronçon concerné par les travaux).
Malgré nos nombreuses relances, les plans du projet initial ne nous ont été transmis qu’en août 2023, soit quasiment lors du début des travaux.
Nous avons élaboré un dossier de préconisations pour permettre le respect de la
réglementation, et d’avoir un aménagement cyclable cohérent et de qualité. (Disponible ici, ou sur notre site internet www.dammo.fr/accompagner), et discuté de celui-ci avec les
responsables de la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle.
Or, malgré les engagements oraux des services de Saint-Jean-Ruelle, nous n’avons pas
reçu les plans du projet modifié, et nous constatons que les travaux en cours ne respectent pas la réglementation et l’état de l’art en matière d’aménagement cyclable.
En effet, les travaux en cours montrent (photos ci dessous) que la piste cyclable disparaît
pour faire place à des emplacements de stationnement automobile. Elle est a priori située sur le trottoir, non séparée des piétons. De plus, elle est interrompue de nombreuses fois par des zones pavées (glissant les jours de pluie) au droit des entrées charretières, chose qui serait considérée comme inconcevable sur une voie de circulation générale où la couche de roulement est toujours lisse.
Si les travaux se poursuivent tels quels, nous nous tournerons une fois de plus vers le
tribunal administratif.
L’association DAMMO se demande comment la métropole peut continuer à ne pas respecter la LOI lors des projets de requalification de voirie, alors même que dans le cas présent nous alertons depuis deux ans les personnes en charge du dossier !
Nous espérons que le projet final pourra à minima respecter la réglementation afin de faire l’économie d’une procédure contentieuse.

Nous vous prions d’agréer, mesdames, messieurs les élus, l’expression de nos sentiments
dévoués.

Le Bureau DAMMO

Commentaires

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  1. J’avoue ne pas comprendre les principes intellectuels qui conduisent les élus locaux à refuser obstinément de prendre en considération la question de la sécurité des cyclistes autrement que de façon très résiduelle et au mépris de la réglementation, à refuser également le dialogue avec une association qui affiche des compétences techniques qui ne sont pas toujours présentes dans les services ou au sein des instances de décision. Quel mépris pour ceux qui font le choix des circulations douces pour se déplacer ! Tout cela me rappelle un peu les réactions d’il y a trente ans quand une poignée d’écologistes proposaient « la Loire à vélo », alors qu’aujourd’hui, au regard du pactole économique qu’elle suscite, ce sont les maires des communes ligériennes qui pleurnichent pour que l’itinéraire passe par chez eux. Quel stupidité collective ! Quel manque de lucidité ! Quel gaspillage de fonds publics quand des décisions des tribunaux contraindront les collectivités à défaire et refaire les travaux ! La dernière piste cyclable digne de ce nom fut réalisée à l’époque de Jacques Douffiagues le long de l’avenue Gaston Galloux, c’était au début des années 80. 40 ans !

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