Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la ville de Blois propose une semaine d’actions. Du 14 au 25 novembre, le harcèlement sexiste et sexuel sera abordé pour sensibiliser différents publics.
Par Jean-Luc Vezon.
Chevilles ouvrières de la semaine : Perrine Cugny, directrice prévention et sécurité de la ville de Blois et Christelle Leclerc, adjointe au maire en charge de l’intégration républicaine, de l’égalité, des droits des femmes et de la mémoire. Photo Jean-Luc Vezon.
81 % des femmes françaises ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics (sondage IPSOS). Un triste constat que le mouvement #MeToo a contribué à mettre en lumière. Cette violence banalisée du harcèlement sexuel, Marc Gricourt et sa municipalité la combattent depuis une quinzaine d’années avec volontarisme en mobilisant de nombreux acteurs.
« Cette semaine d’actions en écho avec la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes avec nos partenaires vient compléter la semaine Elles du printemps. Cette année, la culture sera le vecteur pour toucher différents publics et libérer la parole : scolaires, habitants mais aussi agents de la ville, d’Agglopolys et du CIAS », souligne Christelle Leclerc, adjointe au maire de Blois en charge de l’intégration républicaine, de l’égalité, les droits des femmes et de la mémoire.
Cette année, de nouveaux partenaires ont donc rejoint les traditionnels acteurs locaux (1). Il s’agit de l’association bd BOUM, de la Halle aux Grains Scène nationale et de la nouvelle association Noustouste41 dont l’antenne départementale vient d’être lancée par Ana Madet. (2)
Un programme pour faire prendre conscience
Elaborée en partenariat par Perrine Cugny, directrice prévention et sécurité de la ville et ses équipes, la semaine démarrera le mardi 14 par le spectacle Destin de Christoph Guillermet à la HAG (19 h 30). Inspiré du roman graphique éponyme d’Otto Nückel, il évoque la vie d’une jeune Allemande dans les années 20 confrontée à la société patriarcale.
Le 17 novembre, bd Boum sera à la manœuvre à la cité scolaire Augustin Thierry (10 h et 14 h) pour une rencontre avec Sandrine Revel autour de son œuvre “Une farouche liberté”, bande dessinée documentaire sur l’avocate et militante du droit des femmes Gisèle Halimi. Ce sont ensuite les écoliers de Cm1-Cm2 de l’école de Saint-Sulpice-de-Pommeray qui seront sensibilisés à l’égalité par le centre d’information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF 41).
Le 23, au collège des Provinces, la compagnie Marie Ruggeri animera un atelier théâtral « Rose pour les filles / Bleu pour les garçons ou comment parler de sexisme ? ». A noter que les parents sont conviés à découvrir les saynètes à l’occasion d’un goûter apéritif.
Pour le grand public, plusieurs évènements donneront une dimension médiatique et citoyenne à la semaine : représentation théâtrale au tribunal judiciaire (avec le CDAD41 et le tribunal), projection du film Festen de Thomas Vinterberg (1998) avec le collectif Droits des femmes 41, happening artistique « STOP, panser, penser le monde avec des œuvres d’art », créé par la plasticienne Claudette Chabrier-Brille (le 25, place Valin en partenariat avec l’espace Rosa Parks-ALEP) ou encore un théâtre forum autour du harcèlement (le 25 à 18 h 30 au théâtre Peskine).
D’autres actions sont conduites à destination des agents de la ville, d’Agglopolys ou des professionnels comme un atelier self défense (le 24 au Dojo Quinière) ou une formation sur la prévention du harcèlement sexuel et des violences sexuelles et sexistes au travail (avec le CIDFF et l’ARACT CVL). Pour comprendre mais aussi trouver mots et attitudes qui feront réfléchir ceux qui se rendent coupables de violences.
(1) Ministère de la Justice Académie Orléans-Tours, préfecture de Loir-et-Cher, Conseil départemental de l’accès au droit de Loir-et-Cher (CDAD41), cinéma Les Lobis, collectif Droits des femmes, CIDFF et espace Quinière-Rosa Parks.
(2) L’association sera présente le 25/11 avec son stand sur le marché Louis XII.
3919, un numéro à retenir
C’est le numéro à appeler si vous êtes victime ou témoin de violences envers les femmes. Anonyme et gratuite, la permanence téléphonique répond 24H/24 et 7J/7. Les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques…) sont écoutées, informées et orientées vers les dispositifs d’accompagnement et de prise en charge. Attention, ce n’est pas un appel d’urgence. Dans ce cas, composez le 17 ou 18 selon les besoins.
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