Le 14 octobre 2023, sous le soleil d’Hawaï, Émeline Trasbot représentera fièrement la France et la Région Centre-Val de Loire aux championnats du monde d’Ironman (catégorie 18-24 ans). Cette jeune sportive de 23 ans a un parcours sportif plutôt atypique et c’est presque toujours avec un sourire radieux, qu’au bout de l’effort, elle franchit la ligne d’arrivée.
Par Timothé Beuret.
L’Ironman, c’est la version la plus difficile du triathlon (3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,195 km en course à pied) et Émeline a fièrement terminé celui de Nice, en juin dernier. Au total, un effort de 14h33’16’’. La performance est d’autant plus exceptionnelle qu’elle n’avait jamais couru de marathon de sa vie. « C’était un choix avec mon coach de ne pas inclure de marathon dans mon programme d’entraînement, j’ai couru au plus 22 km durant ma préparation », confie-t-elle à Magcentre. Une sacrée performance surtout après les efforts consentis lors de la natation et sur le vélo.
Une sportive au parcours atypique
D’autant plus surprenant que jusqu’à l’adolescence rien ne prédestinait Émeline à devenir la sportive accomplie qu’elle est aujourd’hui. « À la base, je ne suis pas du tout sportive ». Après « un petit 8 » de moyenne en EPS au collège, c’est bien lors de l’année de son baccalauréat, afin de préparer l’épreuve de bac de 3x500m en athlétisme qu’elle se décide à se mettre à courir pour « sauver les meubles ». Depuis cette période, Émeline n’a plus jamais arrêté de courir et a rajouté la natation puis le vélo à son quotidien.
Après avoir grandi dans le Loiret, là où tout a commencé pour elle au triathlon S de l’Étang des Bois, en 2019, elle vit désormais dans la ville de Grenoble qu’elle décrit comme « un terrain de jeu rêvé pour tout triathlète ».
Une travailleuse acharnée, restée proche de ses racines
Même si Émeline n’a « pas la prétention de devenir professionnelle » aujourd’hui, le sport n’occupe pas pour autant moins de place dans sa vie. Désormais ingénieure industrielle avec un emploi du temps bien chargé, elle n’hésite pas à se lever avant même le soleil pour avoir le temps de faire ses 20 heures d’entraînements hebdomadaires et 5 triathlons entre mai et juin.
Par ailleurs, elle souligne le fait que les femmes représentent seulement 30 % des triathlètes dans les clubs en France. Pour remédier à cela, elle n’hésite pas à mettre en place des actions à son échelle comme des sorties à vélo qu’elle organise pour donner envie aux femmes de pratiquer le triathlon ou le sport.
Les championnats du monde d’Hawaï, un rêve devenu réalité
Terminant 3ème de sa catégorie (18-24 ans) à Nice, la qualification pour les championnats du monde fut une surprise et une joie énorme pour la jeune femme. Mais Émeline ne va pas à Hawaï pour profiter du paysage, la jeune femme a un objectif clair, terminer dans la première moitié du classement mondial de sa catégorie.
Pour le déplacement à Hawaï, Émeline a lancé une cagnotte en ligne pour l’aider à financer son voyage. La collecte a atteint son objectif courant août ce qui lui a permis de tout réserver depuis. Son départ étant prévu le 7 octobre.
Pour suivre ses aventures, elle n’hésite pas à nous faire partager sa bonne humeur sur les réseaux sociaux et notamment sur son compte Instagram où vous pourrez encourager la native d’Orléans au cours de sa folle aventure à l’autre bout du monde.
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