Révélée par la ville d’Orléans en octobre 2021, l’installation par la société orléanaise Sensivic de boitiers de détection sonore couplés aux caméras de surveillance dans les lieux “sensibles” de la ville vient de faire l’objet d’un avis de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) repris par la République du Centre, l’Humanité et le Monde de ce vendredi.
cl Magcentre
À l’annonce de ces installations « d’audio-surveillance algorithmique », en dehors de tout cadre légal, l’association La Quadrature du Net, association de défense des libertés publiques, dénonçait en décembre 2021, cette expérimentation devant le tribunal administratif d’Orléans et déposait, en parallèle, une plainte auprès de la CNIL. N’en déplaise à Florent Montillot, adjoint de la ville en charge de la sécurité, qui en défend l’efficacité, la CNIL considère aujourd’hui que le couplage de ces capteurs de bruits anormaux aux caméras de surveillance est constitutif d’un traitement de données personnelles car elle permet la « réidentification d’une personne physique » par la conjonction des données sonores et visuelles.
L’association La Quadrature du Net, qui attend maintenant la décision du Tribunal administratif d’Orléans, se félicite que la CNIL rappelle le droit : « Ce dispositif de micros, couplé à la vidéosurveillance, est illégal car le droit existant ne permet en aucun cas une telle surveillance ». L’association entend continuer à dénoncer le déploiement de la Technopolice en France chaque fois qu’elle porte atteinte aux libertés.
(Modifié 02/10/23 à 9h 13)
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