Le riche patrimoine bâti de la cité ligérienne a une nouvelle fois attiré des milliers de curieux samedi et dimanche pour une 40e édition placée sous le signe du patrimoine sportif et vivant mais aussi des métiers d’art sans lesquels il n’y aurait pas de restauration.
Par Jean-Luc Vezon
Devant le majestueux théâtre de pierre du château royal de Blois, plusieurs ateliers préparés par le service Ville d’art et d’histoire étaient proposés aux jeunes et moins jeunes avides de découvrir des techniques ancestrales.
Parmi les attractions, l’atelier collectif « Les mains dans la terre » proposé par l’association les Mains sachantes, la taille de pierre avec l’entreprise Lefèvre ou l’atelier et exposition « Construire en bois » en partenariat avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. La jeune vitrailliste Marie Damay, installée aux Greniers de Vineuil, animait de son côté une séance de réalisation d’un vitrail sans plomb avec des stagiaires hyper concentrés sur leur peinture.
Un peu plus loin, ce sont les bénévoles de la Boule de Fort du Blaisois qui présentaient ce jeu très ancien (XVIIIe siècle), originaire de l’Anjou dont les boules étaient alors issues des roulements à billes de bois des moulins qui jalonnaient la Loire.
La fondation du patrimoine reconnue d’utilité publique, animée en Loir-et-Cher par Olivier de Valois, délégué départemental, était naturellement présente pour sensibiliser à la préservation du patrimoine. « Nous travaillons étroitement avec la ville de Blois au travers du projet de restauration de l’aître Saint-Saturnin qui vient après celui de l’église Saint-Nicolas. L’aître a été sélectionné en 2022 au titre du département de Loir-et-Cher par la mission Bern (1) », expliquait Ludivine Hubert, salariée de l’association dont le siège régional est à Orléans en précisant que près de 10 000 € de dons ont d’ores et déjà été collectés.
Estimé à 2,8 millions d’euros, le budget de restauration prévoit notamment la restauration des façades, de la charpente voûtée lambrissée, des piliers en pierre et bois, des sols et des peintures murales. L’aître, qui devrait rouvrir en 2026, a vocation à devenir un nouveau lieu pour les Blésois avec un musée lapidaire scénographié et l’organisation d’événements (concerts, théâtre) mais aussi ouvert à la location pour le tourisme d’affaires.
(1) En 2023, la Mission Patrimoine a sélectionné l’ancienne auberge des Trois Canards à La Ferté-Beauharnais.
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