La députée du Loiret, Stéphanie Rist, planche sur le PLFSS 2024

Vendredi matin, 8 septembre 2023, la députée Renaissance du Loiret, Stéphanie Rist, également élue d’opposition aux conseils municipal et métropolitain orléanais, avait convié la presse locale. Ses propos ont essentiellement concerné l’élaboration du PLFSS 2024 (projet de loi du financement de la sécurité sociale) dont elle est la Rapporteure générale.

Par Jean-Paul Briand

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C’est en tant qu’élue métropolitaine que Stéphanie Rist a débuté sa rencontre avec la presse. Elle s’interroge sur la politique sportive actuelle au sein de la métropole orléanaise. Elle regrette l’absence de choix clairs, d’objectifs cohérents et explicites : faut-il privilégier les sports spectacle, de haut-niveau et de compétitions en fonction de leurs résultats ? N’est-il pas préférable d’investir dans les activités sportives de loisir, éducatives et privilégier les petits clubs ? Ces différentes options n’ont pas été discutées selon Stéphanie Rist, qui souhaite donc qu’un débat soit ouvert sur ce sujet au Conseil métropolitain…

« Avec ou sans loi, les problèmes auraient été là » 

Après cette mise en bouche locale, la Santé, sujet qu’elle connaît particulièrement bien, a monopolisé sa parole. « Les difficultés du service des urgences de l’hôpital d’Orléans ne sont pas uniques », déplore-t-elle. En effet cette crise des urgences, par manque d’effectif médical, est générale et concerne de très nombreux hôpitaux reconnaît la députée. Le syndicat SAMU-Urgences de France (SAMU-UdF) et la Fédération hospitalière de France (FHF) ont dressé un bilan de l’été. Malgré le constat convenu du nouveau ministre de la Santé, qui se veut logiquement rassurant, d’après le SAMU-UdF, près des deux tiers (70 %) des structures mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) ont fonctionné de manière dégradée durant l’été. « 163 services d’urgences ont fermé au moins ponctuellement entre le 1er juillet et le 31 août dans 60 départements », a déclaré le syndicat urgentiste, après avoir effectué une enquête auprès de ses adhérents. Stéphanie Rist est consciente que la loi qui porte son nom, entrée en vigueur le 3 avril dernier, et qui plafonne les revenus des médecins intérimaires, participe à cette crise : « Avec ou sans loi, les problèmes auraient été là. La loi a peut-être accéléré la fragilisation de certains services », concède la députée.

 « Il me sera difficile de ne pas évoquer le secteur 2 à l’hôpital »

Stéphanie Rist

Stéphanie Rist rappelle que tout récemment le gouvernement a décidé « une revalorisation salariale de 1,1 milliard d’euros pour les soignants, en particulier pour le travail de nuit et les dimanches ». La Rapporteure générale de la commission des affaires sociales milite pour que la T2A, l’actuelle tarification hospitalière qui induit des effets pervers soit revue. Elle souhaite même, pour les médecins hospitaliers, qu’une rémunération à l’activité soit étudiée et dans ce cadre elle confie : « Il me sera difficile de ne pas évoquer le secteur 2 à l’hôpital ». Elle compte aussi s’attaquer aux superprofits que feraient certains centres privés de dialyse. Après avoir déjà fortement irrité les médecins, Stéphanie Rist va-t-elle encore déclencher la colère de ses confrères ?

Concernant la chasse aux arrêts maladie, déclenchée récemment par Bruno Le Maire et afin de diminuer le volume des indemnités journalières, la députée loiretaine est favorable a une expérimentation : lors de problèmes de santé mineurs, les patients pourraient s’autoprescrire légalement un arrêt de 48 heures (indemnisé ?) sans passer par la case médecin. Dans le cadre des arrêts maladie qui se prolongent de mois en mois, elle souhaite que la mise en invalidité soit plus rapide lorsque médecin du travail et médecin traitant considèrent que la reprise de l’activité salariée est impossible.

Avec son travail sur le PLFSS 2024 et plus spécifiquement sur la thématique « Équilibre général, recettes et maladie » dont elle a la charge, la rentrée parlementaire de la députée du Loiret va être à l’image de la météo actuelle : chaude, très chaude…

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Les franchises médicales ou comment taxer la maladie

Commentaires

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  1. Plutôt que de chercher à développer la santé au travail, elle cherche à réaliser des économies en faisant la chasse aux arrêts de travail. Parfait résumé de la politique anti sociale actuelle.

  2. Estce qu elle sait mme la députée qu elle s est mise un front contre elle celui des médecins intérimaires. Est ce qu elle sait que ces medecins ne travaillent plus depuis le 3 avril et que certains ont des enfants à nourrir.
    Sa loi est une entorse à la loi du travail. Comment peut on aujourd hui proposer 20 voir 40 e de l heure quand un plombier touche 65e pour 3/4 d heure de travail. Combien touche notre députée pour assassiner un corps de metier que les événements de cet été
    Ont montré sa valeur sur le terrain.
    Je vous demande mme de vous rapprocher de notre syndicat SNMRH
    et notre president le Dr Reboli il vous fera un résumé des consequences de votre loi hospitalocide .Vous l avez reconnu et puisque vous l avez reconnu alors mettez plus haut le plafond ou bien suspendez la loi faites un moratoire et ouvrez le débat avec les médecins intérimaires pour le bien des malades qui meurent dans les couloirs des urgences faute d urgentistes

  3. La santé est actuellement gérée par de petits technocrates sans aucune envergure et des médecins qui se rêvent ministre.
    TOUT le corps médical est entre une très grande colère et l’impression qu’il n’est même plus la peine de se battre. Ça vaut d’ailleurs pour l’ensemble du personnel de santé.
    Nous n’aurons jamais le nombre de “décès inattendus” aux urgences, voire sur les parkings.

    Soigner correctement demande de l’argent et du personnel VRAIMENT correctement payé.
    Comme l’éducation, la justice….
    Nous vivons dans un monde orwellien, juste un exemple : le CNR Macronien, c’est exactement terminer la destruction du CNR de l’après guerre.
    Ça fourmille d’exemples de termes dont le sens est inversé.

  4. Chers amis du centre, les hôpitaux du Loiret du centre et de nombreux autres départements fonctionnent en mode « dégradé » (comprenez ils sont fermés, oui fermés une partie de la journée, plusieurs fois par semaines et par mois)

    Ceci a pour conséquence un retard à la prise en charge et la possibilité de décès précoce pour vous et vos proches

    N’oubliez pas de remercier la formidable démago ambitieuse aux dents longues Rist, pensez bien à elle aux prochaines échéances électorales !

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