Jusqu’au 9 septembre, l’exposition des photos de Robert Doisneau sur la Loire est présentée à Baule, au bord du fleuve, à la Corne des Pâtures. Une façon ludique de valoriser ce lieu culturel original tout autant que le circuit de la Loire à vélo.
Par Jean-Luc Bouland
« Le circuit de la Loire à vélo, c’est 1 852 000 personnes qui l’utilisent chaque année ». Ce jeudi 13 juillet 2023, cette phrase émise par François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, tournait en boucle dans l’assistance, tant chez les élus de Baule, emmenés par leur maire, Patrick Echegut, que chez les bénévoles de l’association gérant la Corne des Pâtures. Et partait ensuite à grands coups de pédales vers d’autres rives, emportée par les cyclistes de passage.
Ce jour-là, ces élus bien informés inauguraient l’exposition “Robert Doisneau : la Loire“, présentée aux abords de la guinguette locale à la renommée étendue au bassin ouest-orléanais, comme le disent ses animateurs et bénévoles, qui se sont investis pour l’accueillir en leur fief. « Nous avons planté 102 poteaux, pour présenter ces images imprimées sur Dybon », précisaient-ils, sans excès de fierté.
« Peintre de la vie intime et populaire de Paris, Robert Doisneau (1912-1994) a également parcouru la vallée de la Loire de novembre 1976 à août 1977, depuis sa source jusqu’à l’estuaire, ciselant ainsi un portrait du fleuve et de ceux qui l’animent à travers plus de 60 clichés », indique la notice. Une invitation toute trouvée pour illustrer cet itinéraire cyclotouristique de 900km de long qui relie Cuffy (près de Nevers) à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), même s’il n’existait pas à l’époque.
Sans conteste, cette exposition incite aussi à profiter des tables et des chaises de la Corne des Pâtures, lors d’une halte sympathique en ce lieu original, implanté en milieu naturel, en bord de Loire, qui se préoccupe « de se fondre au maximum dans le décor et ne pas trop influer sur l’éco-système » et veut au mieux «protéger la faune et la flore en limitant les conséquences d’une vie permanente sur la saison estivale».
Son animation et sa programmation musicale, différente, certes, du chant des oiseaux, sont suffisamment attractives pour séduire les téméraires venus en voiture qui auront eu à franchir les trois ralentisseurs jalonnant le chemin d’accès. La préservation de la nature passe aussi par l’abandon de tout excès de vitesse, inutile et inapproprié.
«Une photographie ne raconte jamais la vérité, elle témoigne du regard que porte un photographe sur le monde qui l’entoure à un moment donné.» Robert Doisneau
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