Le marathon du Cher de retour en année olympique

Tous les départements de la région n’accueilleront pas la flamme olympique l’an prochain. Le Conseil départemental du Cher, entre autres, avait trouvé la facture trop élevée. Cependant, pour marquer le coup, l’institution départementale associée aux villes de Bourges et Vierzon, a décidé de relancer, après 22 ans d’absence, la plus symbolique des épreuves des JO, le marathon.

Par Fabrice Simoes

Le comité du Cher est chargé de l’aspect technique de la compétition. Photo Magcentre

Le président Jacques Fleury l’avait dit l’an passé, le passage de la flamme des JO de Paris 2024 était bien trop onéreux pour le département. Par contre, il avait aussi précisé que, à cette occasion, le Cher ne manquerait pas de jouer le jeu de l’olympisme… pour un budget tout de même moins important. Si de nombreux autres projets sont donc en cours d’élaboration pour l’année à venir, l’organisation de l’épreuve la plus emblématique des Jeux olympiques, le marathon, est, quant à elle, d’ores et déjà lancée. Preuve en est avec la date déjà fixée au 9 juin prochain. Avant l’été, elle ne sera en concurrence avec aucune autre importante compétition sur route de la région.

Devant le gymnase d’Aubigny-sur-Nère, en ce dimanche matin d’octobre 2002, Abderrahim Benredouane, le marathonien des JO d’Atlanta, vient tout juste de franchir la ligne d’arrivée au bout de 2h22 d’efforts. Il ne savait pas alors qu’il faudrait attendre plus de 20 ans avant qu’il n’ait un successeur au palmarès du marathon du Cher. Normalement, en juin prochain, un nouveau nom sera gravé sur les tablettes de l’épreuve berrichonne qui va renaître de ses cendres sur le bord du canal de Berry.

Parcours tout neuf pour le 22e marathon du Cher

Le Conseil départemental, les villes de Bourges et Vierzon seront les principaux acteurs financiers tandis que c’est le comité du Cher d’athlétisme qui est chargé de l’aspect technique de la manifestation. L’Avarais et président Franck Bonneau va s’appuyer sur les compétences de spécialistes de l’organisation, des valeurs sûres, à l’image du Focéen du VVF, Christian Noir. Sur son curriculum d’organisateur, outre plusieurs marathons du Cher, de semi-marathons deci delà, ainsi qu’une quinzaine de 100 km – dont trois championnats de France – et autant de 24 heures en circuit fermé, trois championnats de France itou.

Les coureurs devraient être nombreux pour l’épreuve berrichonne.
Photo Magcentre

Au début des années 1980, après une première donne berruyère, le marathon du Cher avait pris ses aises sur les routes solognotes autour d’Aubigny-sur-Nère. Pendant vingt ans, sous la houlette de Gérard Pommier, l’épreuve disputée sur le bitume près de la cité des Stuarts – 600 ans d’Ecosse attitude au compteur – a reçu les meilleurs athlètes de la discipline. Cette fois, pour une compétition dont ce sera la 22e édition, mais la première fois en ligne, c’est un tout autre terrain qui sera foulé au pied… Désormais praticables sur une grande partie de leur itinéraire nord, les bords du canal de Berry devraient servir de terrain de jeu pour les coureurs à pied de tous niveaux. Pour l’heure, les organisateurs en sont encore à régler les problèmes d’accès, de transferts de la ville d’arrivée à celle de départ – la course partira de Bourges pour arriver à Vierzon – ou de l’intendance. Tout devra être d’aplomb rapidement d’autant que, à la compétition phare viendra s’ajouter un semi-marathon, au départ du château de Charles VII, à Mehun-sur-Yèvre, ainsi qu’un 10 km, au départ de Foëcy.

Sur plan, le parcours est déjà défini, avec un départ des marathoniens au pied de la cathédrale et une arrivée au cœur de Vierzon. Des mesureurs officiels vont devoir prendre leur matériel de mesurage pour valider, sur le terrain, les 42,195 km du marathon, les 21,1 km du semi et les 10 km. Toutes les distances seront enregistrées officiellement à la Fédération Française d’Athlétisme. On est désormais bien loin des distances des marathons olympiques qui variaient d’une olympiade à une autre.

Le vice-président du Conseil départemental, chargé du sport et de la vie associative, Richard Boudet, espère que, à l’issue de cette première édition, l’épreuve puisse être pérennisée. Il rejoindrait un calendrier des marathons en région Centre-Val de Loire pas si pléthorique que ça, à la manière de celui de Chinon, créé en 2023. La course d’Indre-et-Loire a atteint son contingent de 700 coureurs pour chacune de ses épreuves dès sa première édition. Pour des raisons de sécurité sur les rives du canal, les Berrichons se sont fixé des quotas identiques.

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