Du 28 juin au 2 juillet, trente artistes se sont produits sur vingt lieux de la cité johannique. Pour assurer un tempo sans faille s’affaire un nombre impressionnant d’acteurs sur le festival. Et parmi eux François Bauer, prestataire, accordeur technicien du piano responsable de “Bauer Musique”, maison présente sur Orléans depuis 58 ans et qui n’a de cesse de se mettre « au service des artistes ».
Par Jean-Dominique Burtin
François Bauer, accordeur de renom. Cl JD Burtin
Une véritable fourmilière. Le personnel technique municipal, un service culture, des agents de sécurité, des ingénieurs du son et de la lumière, des personnes chargées de l’accueil, des partenaires commerciaux… Peu visibilisés mais pourtant essentiels pour le bon déroulement d’un tel événement, nombre d’acteurs se mobilisent en coulisses pour que la partition ne s’enraye pas.
Un veilleur, en son âme et sa science
Le temps des festivals est pour François Bauer une période certes épuisante mais rêvée, passionnante, enthousiasmante comme l’est cette première édition du Grand Piano Festival Orléans, une aventure culturelle et festive attendue à laquelle il est heureux de prendre part : parce qu’il y voit le piano continuer de se démocratiser, y ressent une invitation à le pratiquer et à partager ensemble de grands instants d’émotion musicale.
De fait, pour le festival orléanais, François Bauer met à disposition cinq pianos Yamaha sur lesquels il veille en son âme et sa science. Parmi eux, entre autres, figure celui dédié à Vanessa Wagner, un grand queue concert, qu’il préparait encore ce jeudi dans son atelier pour le concert que donnait l’artiste le lendemain soir. Voici encore le trois quart de queue sur lequel ont joué samedi, place du Martroi, Francesco Tristano, Aline Piboule, Mikhaïl Bouzine. Citons encore le piano droit de la rotonde des Galeries Lafayette mis à la disposition des passants.
L’art de l’esprit d’équipe
Pour le concert de dimanche matin, rendez-vous qui a réuni Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia à l’Institut, François Bauer a fait équipe avec Fanny Bulanda, consœur de Saint-Amand-Montrond. Pour le concert de clôture Stravinsky de dimanche, qui a rassemblé quatre pianos sur le parvis de Saint-Pierre-le-Puellier, impressionnant effectif, c’est à son confrère et ami chartrain, Hervé Cochet, qu’il a demandé de bien vouloir opérer à quatre mains. En vérité, François Bauer, qui a eu le grand bonheur de préparer le piano pour Herbie Hancock lors d’une édition du festival de jazz au Campo Santo, interprète une partition estivale « conjuguant travail et plaisir » particulièrement nourrie. En effet, tout juste revenu de l’Eté musical des Douves d’Onzain et du festival de Sully, il s’apprête à embarquer à bord du Festival de Chambord, ainsi qu’à parer de l’un de ses pianos le premier concert du proche festival Au Son des orgues de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans.
Composant avec les différents facteurs du plein air, dont la chaleur qui provoque d’infimes ondulations aux accords auxquelles il faut parer, François Bauer sait aussi faire preuve d’un art chaleureux, celui de toujours apporter sa touche de respect à l’artiste et au public.
Le programme du Grand PianO Festival
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