Jean-Jacques Ruhlmann quintet, place de Loire mercredi.
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Antoine Bernollin..
Belle journée d’ouverture pour le festival Orléans’Jazz qui, en dépit des alertes météo, a su tirer son soleil du jeu. Malgré les bourrasques menaçantes de début de journée ronflant sur la cité, l’ouverture de la nouvelle édition est arrivée à bon port. Présent sur les deux premiers sites, place de la Loire et jardin de l’Hôtel Groslot, Stéphane
Kochoyan, directeur artistique, aura donc pu lanceravec bonheur cette fête du jazz qui se déroule jusqu’au 29 juin.
Verve rythmique et finesse poétique place de la Loire
Déjà une belle chambrée place de Loire.
Splendide est en fait le premier concert de ce festival donné sur les coups de dix-neuf heures, sur une place de la Loire ensoleillée, par le Roads Quartet du pianiste Antoine Bernollin qui revisite Kerouac le “Jazz Poet”, celui qui se plaisait à écrire: “Je suis le roi des beatniks, Je suis François Villon , poète vagabond et escroc de l’autoroute ouverte, écoutez-moi vous jouer des riffs, des improvisations en spirale sur ma machine à écrire ténor”.
Nicolas Genest.
Ces lignes, on les retrouve du reste sur le CD “Roads Quartet ridin with Jack” édité par l’association Ô Jazz organisatrice de ce concert. Lors de ce dernier, le pianiste Antoine Bernollin fait merveille et le saxophoniste David Sevestre, qui devait jouer le soir même à Paris avec le groupe Les Vendeurs d’enclumes, fait assaut d’une extrême sensibilité de jeu en osmose avec
Magcentre avec le Chartrain
Adrien Chennebault, batterie, Marc
Bollengier, contrebasse. Mention spéciale également, ce mercredi, au concert du
saxophoniste Jean-Jacques Ruhlmann, figure incontournable du jazz régional s’exprimant au soprane irisé de douceur notamment en compagnie de Nicolas Genest, trompette et bugle, et de David Patrois, vibraphone. Un bonheur de finesse.
Elise Caron envoûte Groslot
Elise Carron , voix, et Edward Perraud, percussions
Au jardin de l’Hôtel Groslot, succédant aux précieux psaumes de Poline Renou, Elise Carron , voix, et Edward Perraud, percussions, ici programmés par l’association Le nuage en pantalon, créent de nouveau l’événement. A l’heure où la nuit tombe et que monte la lune que l’on aperçoit à travers les feuillages du jardin, s’élève la voix d’Elise Caron a coller le frisson. Incantation, clameur, psalmodie, fréquence diva, brouillage de scat et de hip-hop, voix d’outre jazz, humour féroce, poésie débridée, enfance mutine … tous les registres sont
Magcentre a commencé à tourner ses premières vidéos. Ici avec Michel Martin l’adjoint au finances d’Orléans qui dit sa passion du jazz à Julia Nivan et Gérard Poitou.
bordés par cette jeune femme qui épouse à merveille l’art de l’électronique et la rythmique incisive emplie de respiration du souriant batteur Edward Perraud.
Bref, voici une première journée de festival ensoleillée et envoûtante rassemblant, dans des cadres de choix, un public venu nombreux pour profiter des rayons d’un jazz généreux et ouvert.
Jean-Dominique Burtin.
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Programme du jeudi 20 juin (concerts gratuits)
Jardin de l’hôtel Groslot: Couratier-Painting à 12 h 30; Baptiste Dubreuil à 20 heures; Trio à lunettes à 22 heures.
> Place de la Loire: Géraud Portal Trio à 19 heures; Oceakyl Trio à 21 heures.
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