Orléans : la gauche et les écologistes ouvrent la page des municipales de 2026

A mi-mandat le groupe « Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes » dénonce le « manque d’ambition de la ville » et dresse un bilan plus que critique du quatrième mandat de Serge Grouard. Et cela tout en préparant le prochain rendez-vous, celui des municipales de 2026 pour lesquelles les appétits sont féroces, y compris à gauche.

Par Jean-Jacques Talpin


Dans trois ans, les électeurs seront amenés à renouveler leur équipe municipale.
 Si ce rendez-vous paraît encore lointain – il y aura d’abord les européennes l’an prochain –certains le préparent déjà activement. C’est le cas notamment du « Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes » (RCGE) composé de neuf élus (Jean-Philippe Grand, Dominique Tripet, Baptiste Chapuis, Sarah Durocher, Jérôme Bornet, Emmanuel Duplessy, Jean-Christophe Clozier, Ghislaine Kounowski et Aurélien Deverge) et de plusieurs entités : OSE (Orléans Solidaire Écologique), EELV, PS, PCF, Génération.s). 

Et quoi de mieux pour préparer les futures échéances que de dresser le bilan de la mandature actuelle. Sans surprise Jean-Philippe Grand et Dominique Tripet,
co-présidents du RCGEdénoncent le bilan de Serge Grouard, au milieu du gué de son quatrième mandat.
 « La politique municipale manque totalement d’ambition : trop de freins, trop de croyances d’un autre temps empêchent l’entrée de notre ville dans une nouvelle dimension », regrettent-ils. Les principales critiques constituent l’armature d’un futur projet municipal. Il portera d’abord sur le social. La gauche, qui s’est opposée à l’augmentation des tarifs municipaux estime « qu’Orléans manque d’ambition sociale » avec la volonté de faire une ville « plus solidaire et de préserver ses services publics ».

Quelle tête mènera la gauche lors des municipales 2026 ? © Groupe RCGE Orléans

Quel chef de file pour la gauche ?

C’est vrai également pour l’environnement dont l’action municipale se résumerait « à 20 ans de pose de pavés et à de simples ravalements de façades » alors « qu’Orléans mérite un développement réfléchi et durable ». Plusieurs propositions émergent : création d’îlots de fraîcheur, préservation des Groues, requalification des trottoirs, espaces protégés pour cyclistes et usagers des transports en commun, etc. Troisième priorité : l’éducation avec notamment la sécurisation des accès aux écoles, le développement des circuits courts et bio, la prévention et la lutte contre le harcèlement scolaire, la gratuité des fournitures scolaires. Enfin la culture dont le bilan de Serge Grouard « est vraiment décevant » avec
« beaucoup de promesses non tenues » (Vinaigreries, médiathèque Argonne, festival de jazz).
 À force de « contenir » l’investissement culturel, la ville serait aujourd’hui confrontée à la dégradation de plusieurs bâtiments : Théâtre, Centre chorégraphique, Musée des Beaux-Arts.

C’est donc sur la base de ces quatre priorités (social, environnement, éducation et culture) que la gauche et les écologistes vont lancer leur mobilisation pour le rendez-vous de 2026, échéance encore lointaine mais qui agite déjà des égos. Car il faudra bien sûr désigner une personnalité pour conduire le projet. Le socialiste Baptiste Chapuis a pris tout le monde de court en affichant ses ambitions et en se déclarant à demi-mot candidat… à la candidature et cela alors que Jean-Philippe Grand (EELV), tête de liste en 2 000 et Dominique Tripet (ex-PCF) seraient aussi légitimes à revendiquer la tête de la future liste qui pourrait rassembler jusqu’à LFI.

Que fera Serge Grouard ?

L’ambition jugée trop précoce de Baptiste Chapuis a énervé les autres composantes de la gauche et notamment OSE (Orléans Solidaire Écologique) qui a renvoyé le socialiste dans ses cordes. « C’est avec les Orléanais que nous choisirons en son temps celui ou celle qui incarnera le mieux notre projet, écrit ce groupe. Le choix d’une tête de liste ne doit pas être un préalable mais la suite logique du travail collectif et d’un large rassemblement. Faire autrement, ce serait perpétuer les vieilles méthodes politiques que nos concitoyens
rejettent »
.
 D’autres ambitions vont également se faire jour. Ainsi le conseiller municipal Ludovic Bourreau (élu sur la liste d’Olivier Carré et des macronistes) et fortement investi dans le domaine culturel vient de dévoiler une partie de son jeu en créant l’association
« Vivement Orléans ».
 

Mais tous s’interrogent : que fera l’actuel maire ? Celui que l’on a souvent accusé de se désintéresser de la vie municipale depuis sa réélection il y a trois ans en laissant “filerson quatrième mandat aurait, dit-on, retrouvé de l’appétit. Et certains – peut-être mal être intentionnés – prédisent qu’il pourrait concourir pour un cinquième mandat, ce qui le ferait véritablement entrer dans l’histoire orléanaise… Des élus qui se prétendent être
« bien informés » laissent même entendre que ce serait pour lui l’occasion de passer en douceur le relais à la députée macroniste Stéphanie Rist qui, elle aussi, ne dédaignerait pas un beau fauteuil municipal…
 à défaut d’autre chose. La campagne de 2026 va donc être longue et sans doute agitée…

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Commentaires

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  1. Oui, c’est vrai, j’ai déjà lu ça quelque part que les frères Chapuis ne se battraient pas l’un contre l’autre, puisque l’un sera maire d’Orléans, et son frère de Fleury les Aubrais !
    “Piquer” une mairie à la droite, et l’autre à la gauche, ça, c’est de l’ambition familiale!
    Stéphanie Rist maire d’Orléans? la place est déjà prise, désolé monsieur Grouard, ni vous ni Rist ! 🙂 c’est Chapuis, on vous l’a dit!
    Mais Stéphanuie Rist au Sénat, ça, ça aurait de la gueule ! On peut sauter les marches politiques quatre à quatre, on est pas obligé de copier “l’irrésistible ascension” d’Hugues Saury…

  2. Comment ça, les chats sont tombés dans le puits, c’est terrible. Pensez vous que l’on pourra les repêcher ?

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