Le dimanche 11 juin 2023 se déroulera à Marigny-les-Usages la première course de caisses à savon de l’histoire de l’agglo orléanaise. Pour mieux comprendre ce phénomène qui lie sport, art et loisirs, retournons à l’origine des caisses à savon et voyons pourquoi il est fort possible que cette activité prenne encore plus d’ampleur.
Par Timothé Beuret
Une caisse à savon est un véhicule sans moteur qui se déplace par la seule force de la pesanteur. Composés d’un châssis, de 3 ou 4 roues, de freins et munit d’une direction, ces véhicules plus ou moins loufoques peuvent être utilisés pour le simple plaisir de descendre de petites pentes ou pour de véritables compétitions.
Les origines et le développement des caisses à savon
La naissance des caisses à savon remonte à 1904 où une course de véhicules à roulettes fut organisée en Allemagne. Il y avait surtout des enfants qui s’amusaient sur de drôles d’engins, munis de quatre roues et de freins rudimentaires. Mais c’est en 1933 que la caisse à savon prend un essor mondial. Aux Etats Unis, un astucieux commerçant de savon trouve l’idée de mettre dans ses boites en bois (qui contiennent les savons), un plan de construction de véhicules utilisant les planches récupérées. Un journaliste s’intéresse au phénomène et décide d’organiser « la première course de caisse à savon » qui se déroulera, le 19 août 1933 dans l’Ohio, devant 40 000 personnes ! Puis, la « Soap Box » fait des émules en Europe et notamment en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale avant de se propager dans le monde entier.
Sport ou Loisir ?
La caisse à savon est un sport, mais aussi un loisir. Dans certains pays d’Europe, la caisse à savon est un sport à part entière où les véhicules atteignent sur certains circuits les 100 km/h. C’est le cas notamment en France, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Italie, en République Tchèque, en Lettonie ou encore en Espagne. Chaque année, ces pays se réunissent, pour disputer le Championnat d’Europe de caisse à savon où le but est de descendre une pente le plus vite possible, les concurrents sont chronométrés pour établir un classement en fin de course.
Les caisses à savon atteignent des vitesses ahurissantes lors des compétitions.
Mais les courses de caisses à savon sont également connues comme étant un loisir. Depuis 2000 et le lancement des courses de caisses à savon sponsorisées par Red Bull, l’événement, de plus en plus médiatisé, devient mondial (plus de 50 pays accueillent les courses, dont le Brésil, la France, le Japon, les États-Unis et bien d’autres) et le public accroche totalement à cette nouvelle attraction puisqu’ils sont plusieurs milliers à se déplacer.
Gérard Branchu, membre du comité des fêtes de Marigny-les-Usages et organisateur de l’événement sur la commune nous explique que c’est cette médiatisation qui leur a donné l’idée de se lancer, « c’est en regardant l’Equipe 21 qu’un membre du comité a soumis cette idée qui a tout de suite été approuvée ».
Que ce soit pour les grands ou les petits évènements, le public répond toujours présent. Photo : Matthieu escapades photographiques
Une discipline spectaculaire et accessible à tous
Pour le spectateur, le show commence avant même le départ du véhicule.
Originalité et créativité sont les maîtres-mots. Certaines caisses à savon peuvent presque être considérées comme des œuvres d’art et le spectateur peut se faire son propre jugement sur chacun des engins atypiques qu’il voit défiler.
Pour les participants, n’importe qui peut construire sa caisse à savon. Les contraintes de construction sont minimales afin de favoriser l’imagination et la créativité. L’originalité du bolide est notée par un jury qui récompense la meilleure invention et l’imagination la plus délirante.
Le 11 juin à Marigny-les-Usages plusieurs prix seront décernés, un pour l’originalité du véhicule et sa décoration, un pour le meilleur déguisement et pour la mise en scène de l’équipage, un pour la meilleure descente ainsi qu’un prix récompensant le plus jeune participant.
Les équipes descendront la départementale de la commune à partir de 10 h du matin jusqu’en fin d’après-midi où les spectateurs sont attendus en nombre sur le bord de la route.
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